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Centre hospitalier régional (C.H.R.)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture hospitalière d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier ; hôpital

Titre courant

Centre hospitalier régional (C.H.R.)

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Lille ; 2 avenue Oscar-Lambret

Adresse de l'édifice

Oscar-Lambret (avenue) 2

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1934 ; 1958

Description historique

La construction de cette cité hospitalière résulte d'un concours remporté en 1934. Entre 1936 et 1939, 60 000 m² d'hôpital et 30 000 m² de faculté sont bâtis. Ce premier ensemble est achevé en 1947 après une interruption pendant la guerre. Par la suite sont ajoutés le bloc Est (1953) et le bloc Ouest (1958). Ces bâtiments marquent encore de nos jours l'architecture de ce complexe hospitalier.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Après le rejet du projet de Paul Nelson (1932), la réalisation d'un centre hospitalier régional est relancée avec l'ouverture d'un concours en 1932. C'est le projet des architectes Urban Cassan, Louis Madeline et Jean Walter qui est retenu en 1934. Implanté au Sud de la ville, sur un terrain de 30 hectares, le chantier débute la même année avec l'édification de la faculté (1934-1936). Suite à une interruption pendant la Seconde Guerre mondiale les travaux peinent à s'achever pour des raisons financières. Un premier ensemble est terminé en 1947, par la suite ouvrent le bloc Est (1953) et le bloc Ouest (1958). S'inspirant de l'hôpital Beaujon de Clichy - le premier hôpital français en hauteur - également réalisé par Jean Walter peu de temps auparavant, les architectes proposent un premier projet abandonnant le système pavillonnaire en vigueur depuis la fin du XVIIIe siècle et appliquent la formule de l'hôpital en hauteur importée des États-Unis. Ce projet prévoit également la réunion d'un hôpital et d'une faculté de médecine (premier exemple en France). Cependant suite aux recherches de Jean Walter sur la rationalisation des moyens et l'efficacité de la distribution, l'équipe élabore un second projet ces réflexions. Walter cherche à mettre au point « une véritable machine à soigner ». L'architecte souhaite restreindre le plus possible les longues circulations rectilignes et met en œuvre un plan en anneau délimitant en son cœur une vaste cour ovale d'où rayonnent les différents services de l'ensemble hospitalier. La faculté est alors intégrée à l'hôpital. Les différents services (consultation, hospitalisation, faculté...) sont implantés de telle sorte que les déplacements du personnel soient réduits au maximum tout en leur conservant une autonomie. Chaque service se déploie sur un niveau unique mais les équipements (laboratoires, radiologies) sont mis en commun pour plus d'efficacité. Aux Sud-Est et Sud-Ouest de l'anneau, deux bâtiments en forme d'étoile à cinq branches sont réservés à l'hospitalisation (dix étages en gradins). Au centre de chacune des deux étoiles les équipes d'infirmières sont installées dans une rotonde, appelée « corbeille ». Depuis cet espace elles peuvent aisément surveiller et accéder aux différentes branches accueillant essentiellement des salles communes (16 à 24 lits) et quelques chambres individuelles. Toujours dans un souci d'efficacité les maîtres d'œuvre accordent une attention particulière aux circulations verticales. Ainsi, les hospitalisés, les visiteurs et les étudiants n'empruntent pas les mêmes groupes d'ascenseurs. De même, pour des raisons sanitaires des monte-charges distincts sont affectés pour la nourriture, le linge et les déchets. Le projet prévoyait d'autres services médicaux mais ces derniers ne furent pas réalisés : au Sud de la parcelle un hôpital militaire, au Nord le service des maladies chroniques et une maternité à l'Est. Comme pour l'hôpital de Clichy, le projet est construit sur la base d'une structure poteaux-poutres en béton armé et en briques de Silésie pour les murs extérieurs. Cependant la structure de béton prend plus d'importance et s'affiche clairement en façade, rythmant les élévations et participant à l'effet décoratif de l'ensemble. Des allèges en ciment soulignent les horizontales des fenêtres en bandeau et les verticales des cages d'escalier. La blancheur de ces éléments s'oppose aux couleurs vives des briques qui parent les murs en reproduisant de manière infinie un motif décoratif de losange. Se déployant sur plus de 90 000 m2 l'ensemble hospitalier procède d'une architecture à la monumentalité modérée par la multiplication des corps de bâtiments aux volumes différents.

Protection et label

Date de label

2004

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Typologie du dossier

Dossier individuel

vue générale de l’ensemble des bâtiments
vue générale de l’ensemble des bâtiments
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