Chapelle, actuellement église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

Dénomination de l'édifice

Architecture religieuse ; édifice religieux ; édifice religieux chrétien ; église

Titre courant

Chapelle, actuellement église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

Localisation

Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Boulogne-sur-Mer ; 1-3 allée Gustave-Flaubert

Adresse de l'édifice

Gustave-Flaubert (allée) 1-3

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1962 ; 1963

Auteur de l'édifice

Description historique

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la maison des pères franciscains est détruite, comme une importante partie de la ville. Cependant, ces derniers décident de faire reconstruire un nouveau couvent et une chapelle. La première pierre de la chapelle est posée le 11 juillet 1962. À cette date, le couvent, contigu à l’église, est déjà achevé, et les premiers religieux arrivent durant le premier semestre de l’année 1963. La construction de la chapelle se termine quant à elle en avril 1963, et bénite le 22 septembre 1963. Conçue selon les plans de l'architecte boulonnais Pierre André Dufetel, elle est exécutée par l'entreprise wimereusienne Georges Tonetti, d’après les calculs de l’ingénieur parisien René Sarger. La réalisation des vitraux venant parachever cet ensemble est confiée aux soins de Léon Zack, Elvire Jan et Raoul Ubac. Vers 1987, les locaux du couvent sont désaffectés, la chapelle devient alors église paroissiale Saint Jean-Baptiste. Le bâtiment est racheté par la municipalité en janvier 1999, et est utilisé par le milieu associatif pour la construction de yoles de mer (petites embarcations). Après une période d’incertitude sur le devenir de la structure, l’ancienne église est transformée en maison de quartier et rebaptisée Espace Michel-Maës. Celui-ci connait une rénovation et un réaménagement du bureau d’accueil en 2017. Le couvent, quant à lui, accueille aujourd’hui un centre de formation.

Commentaire descriptif de l'édifice

L’ensemble architectural se compose d’un couvent, longeant la rue, et d’une église adjacente. La particularité de cette dernière réside dans sa voûte, légère et complexe, reposant sur trois points d’appuis, réalisée grâce à la technique du voile mince en béton. Bâtie sur un plan centré, elle comprend un vaisseau unique, et est entièrement édifiée en béton précontraint. L’église accueille également des vitraux contemporains, à savoir, un ensemble de six verrières, exécuté par le peintre verrier Léon Zack en 1963 (inscrit au titre objet le 17 mai 1995), une baie libre découpée en cinq parties, exécutée par l'artiste Elvire Jan, en 1963, et enfin, une baie libre en quatre parties, exécutée par Raoul Ubac en 1963.

Intérêt de l'édifice

Durant sa carrière, l’architecte Pierre-André Dufetel travaille régulièrement à Boulogne-sur-Mer, sa ville natale, et participe notamment à sa reconstruction à la suite de l’architecte Pierre Vivien. Pour cette réalisation, il s’associe avec l’architecte et ingénieur René Sarger, élève d’Auguste Perret, et plus tard considéré comme le spécialiste des structures en coques minces de béton armé et des résilles de câbles prétendues. Ensemble, ils ont déjà réalisé la station-service Caltex (1958-1960), également située à Boulogne-sur-Mer. Si ses qualités esthétiques et ses vitraux de grands maîtres verriers sont remarquables, c’est surtout en raison du travail exceptionnel au niveau du calcul et de la mise en œuvre du béton armé de la voûte, que l’édifice est labellisé.

Date de label

2004

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

La Manufacture du Patrimoine

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel