Génie civil ; édifice du génie civil ; gare
Gare de Vanves-Malakoff
Île-de-France ; Hauts-de-Seine (92) ; Vanves ; "avenue Victor-Basch ; place Albert- Culot"
"Victor-Basch (avenue) ; Albert- Culot (place)"
20e siècle
20e siècle
1933 ; 1935
La gare jouxte le passage inférieur percé dans le talus ferroviaire et reliant Vanves à Malakoff, dans le prolongement de l’actuelle rue Jacques-Jézéquel. L’édifice livré en 1935 est précédé côté Vanves d’une cour des voyageurs bordée d’un enclos bas permettant l’accès des véhicules. La gare, qui comprend une entrée pour chacune des communes qu’elle dessert, présente un plan en L, une aile étant située sous la voie ferrée parallèlement au passage inférieur, l’autre côté Vanves en contrebas des quais. La silhouette générale est celle d’un emboitement de formes circulaires et rectangulaires d’où jaillissent divers décrochements, conférant à l’ensemble dynamisme et mouvement. Rompant avec le régionalisme normand mis en œuvre à la gare de Trouville-Deauville, Jean Philippot opte ici en effet pour un style résolument inscrit dans la modernité, à une époque où l’architecte est en lien direct avec le chantier emblématique du paquebot Normandie. L’ensemble est construit en béton armé avec un remplissage de briques rouges de Montchanin de 5,5 par 28 cm., placées de champ, verticalement, et scellées par des joints blancs de 15 mm. Ce dialogue de rouge et de blanc, auquel participent également les encadrements des baies et les couronnements en pierre reconstituée, est complété par les tonalités noires des huisseries métalliques, habillant d’une trichromie efficace la physionomie générale des façades. La distribution a été transformée depuis 1935. L’entrée principale, côté Vanves, s’effectue cependant toujours à l’angle des deux ailes. Là, un hall présente quatre colonnes permettant d’ouvrir les espaces et d’y disposer de larges baies pour l’accueil des voyageurs. A droite, l’aile parallèle à la voie ferrée est consacrée principalement au service interne de la gare. A l’origine, elle comprend d’abord, jouxtant le hall, un espace vitré qui abrite le bureau du chef de gare et celui des facteurs pour le transport ferroviaire des colis postaux. Un couloir longeant ce local conduit ensuite dans la zone réservée aux livraisons et aux usagers véhiculés, qui s’ouvre par trois accès depuis la cour des voyageurs. L’extrémité de l’aile est occupée par la consigne, un dépôt de bagages, un vestiaire, un cellier, une buanderie et un escalier permettant d’accéder au logement du chef de gare disposé au premier étage partiel de la gare, et d’où la surveillance des voies est possible. La seconde aile, dévolue quant à elle à l’usage public, comprend une entrée à chacune de ses extrémités, ouvrant l’une sur Vanves, l’autre sur Malakoff. Elle est traversée dans sa longueur par un passage et bordée originellement côté rue par cinq boutiques, qui disposaient alors de vitrines donnant sous le pont. Le guichet est implanté au centre de cette aile, entre les boutiques, face à l’escalier à double rampe donnant accès au quai et au sein duquel un espace de vente de livres et de journaux est ménagé. Les parois intérieures du bâtiment sont recouvertes de carreaux de faïence jusqu’à 2 m. de hauteur environ, et d’un crépi blanc en partie supérieure. Le quai, situé entre les deux voies, est construit en béton armé et carrelé de briques de Beugin. Il est couvert d’un auvent en béton supporté par des colonnes où des bancs circulaires sont disposés en partie basse. Il comprend des espaces d’attente, un local pour les agents de quai, des toilettes et un abri pour les bagages, qui peuvent à l’origine être conduits sur le quai par un monte-charge.
La gare jouxte le passage inférieur percé dans le talus ferroviaire et reliant Vanves à Malakoff, dans le prolongement de l’actuelle rue Jacques-Jézéquel. L’édifice livré en 1935 est précédé côté Vanves d’une cour des voyageurs bordée d’un enclos bas permettant l’accès des véhicules. La gare, qui comprend une entrée pour chacune des communes qu’elle dessert, présente un plan en L, une aile étant située sous la voie ferrée parallèlement au passage inférieur, l’autre côté Vanves en contrebas des quais. La silhouette générale est celle d’un emboitement de formes circulaires et rectangulaires d’où jaillissent divers décrochements, conférant à l’ensemble dynamisme et mouvement. Rompant avec le régionalisme normand mis en œuvre à la gare de Trouville-Deauville, Jean Philippot opte ici en effet pour un style résolument inscrit dans la modernité, à une époque où l’architecte est en lien direct avec le chantier emblématique du paquebot Normandie. L’ensemble est construit en béton armé avec un remplissage de briques rouges de Montchanin de 5,5 par 28 cm., placées de champ, verticalement, et scellées par des joints blancs de 15 mm. Ce dialogue de rouge et de blanc, auquel participent également les encadrements des baies et les couronnements en pierre reconstituée, est complété par les tonalités noires des huisseries métalliques, habillant d’une trichromie efficace la physionomie générale des façades. La distribution a été transformée depuis 1935. L’entrée principale, côté Vanves, s’effectue cependant toujours à l’angle des deux ailes. Là, un hall présente quatre colonnes permettant d’ouvrir les espaces et d’y disposer de larges baies pour l’accueil des voyageurs. A droite, l’aile parallèle à la voie ferrée est consacrée principalement au service interne de la gare. A l’origine, elle comprend d’abord, jouxtant le hall, un espace vitré qui abrite le bureau du chef de gare et celui des facteurs pour le transport ferroviaire des colis postaux. Un couloir longeant ce local conduit ensuite dans la zone réservée aux livraisons et aux usagers véhiculés, qui s’ouvre par trois accès depuis la cour des voyageurs. L’extrémité de l’aile est occupée par la consigne, un dépôt de bagages, un vestiaire, un cellier, une buanderie et un escalier permettant d’accéder au logement du chef de gare disposé au premier étage partiel de la gare, et d’où la surveillance des voies est possible. La seconde aile, dévolue quant à elle à l’usage public, comprend une entrée à chacune de ses extrémités, ouvrant l’une sur Vanves, l’autre sur Malakoff. Elle est traversée dans sa longueur par un passage et bordée originellement côté rue par cinq boutiques, qui disposaient alors de vitrines donnant sous le pont. Le guichet est implanté au centre de cette aile, entre les boutiques, face à l’escalier à double rampe donnant accès au quai et au sein duquel un espace de vente de livres et de journaux est ménagé. Les parois intérieures du bâtiment sont recouvertes de carreaux de faïence jusqu’à 2 m. de hauteur environ, et d’un crépi blanc en partie supérieure. Le quai, situé entre les deux voies, est construit en béton armé et carrelé de briques de Beugin. Il est couvert d’un auvent en béton supporté par des colonnes où des bancs circulaires sont disposés en partie basse. Il comprend des espaces d’attente, un local pour les agents de quai, des toilettes et un abri pour les bagages, qui peuvent à l’origine être conduits sur le quai par un monte-charge.
Construite en 1933-1935, contemporaine du chantier du paquebot Normandie auquel contribua Jean Philippot, la gare de Vanves-Malakoff se veut à sa création un manifeste d’une esthétique nouvelle adaptée à un bâtiment utilitaire. Constituée d’une imbrication de volumes géométriques traités en trichromie, où dialoguent lignes horizontales et structures verticales incurvées, le bâtiment abandonne l’ordre, la profusion colorée et les auxiliaires ornementaux de l’Art déco, pour afficher les caractéristiques d’un nouveau mouvement : le style « paquebot », que Jean Philippot reprendra à la gare de Meudon et à l’usine Ford de Poissy. Illustration d’une architecture ferroviaire qui participe au voyage des nouveaux modèles, la gare de Vanves-Malakoff témoigne d’une volonté originelle de coupler la modernisation d’un réseau de chemin de fer avec celle de l’architecture. Ce double effet du mouvement d’ouverture de la métropole parisienne vers sa banlieue, produit ici un bâtiment aux lignes énergiques conférant du dynamisme à l’ensemble : des préoccupations qui rejoignent celles d’un réseau ferroviaire en constant développement. Elle s’inscrit dans la politique de desserte de la proche banlieue comme halte sur une grande ligne reliant Paris à Brest, soulignant le double usage des voies du réseau de la gare Montparnasse, à l’échelle nationale et à l’échelle d’une capitale qui se construit et se conçoit petit à petit au-delà de sa limite communale.
2018
2020
Mathiotte Olivier ; Noyer-Duplaix Léo
Dossier individuel