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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison dite L’Hermitage

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; maison

Titre courant

Maison dite L’Hermitage

Localisation

Normandie ; Orne (61) ; Rémalard-en-Perche

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1949 ; 1957

Auteur de l'édifice

Description historique

La présence d’une habitation sur la parcelle du 11, place Saint-Roch, précisément au niveau du bassin qui s’étend actuellement devant la façade ouest, est attestée par le cadastre de 1905. En 1938, Charles Fossey, professeur d’assyriologie au Collège de France, la cède au docteur Fabre. Le 24 novembre 1948, sa fille s’en dessaisit au profit de Roland Verrier, chef d’entreprise, maire de Rémalard de 1944 à 1971. Ce dernier fait raser la construction existante et commande à l’architecte parisien André Gage les plans d’une demeure moderne. Les travaux sont réalisés entre 1948 et 1949 par l’entreprise Paton, avec l’intervention pour les serrureries et la rampe en ferronnerie de la cage d’escalier de deux serruriers de la commune, René et Roger Daroux, parents de M. Verrier. Parallèlement, l’aménagement d’un parc paysager dont l’extrémité sud-est est bordée par l’Huisne est confié au paysagiste Delage, élève du jardinier Truffaut. La famille prend possession des lieux à l’automne 1949. La maison reste habitée par la famille jusqu’au décès de Roland Verrier, en 1988. De 1998 à 2002, elle est louée par la famille au Parc naturel régional du Perche, qui y installe son siège. Rachetée en 2002 par la société BFC, elle accueille désormais son siège social.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

De plan hexagonal, la demeure, d’une superficie de 400 mètres carrés, est construite en béton. La toiture est composée de deux pans recouverts d’ardoises et surmontés de cheminées de brique. Les menuiseries sont métalliques. Les balcons en zinc sont bordés de garde-corps en ferronneries et intègrent des jardinières. Les pièces sont revêtues de carrelage au rez-de-chaussée, de plancher à l’étage. L’élément majeur de la maison est incontestablement la cage d’escalier enveloppant l’escalier de marbre bordé par une rampe en fer forgé et ouvré vert et or. Cette cage éclairée par de grandes baies rectangulaires en verre cathédrale est logée dans un avant-corps arrondi occupant le centre de la façade principale, à l’ouest. Elle offre un apport maximal de lumière dans le hall d’accueil et forme le noyau central commandant la distribution des pièces de la maison. Celle-ci se développe sur quatre niveaux, avec un agencement des pièces à la française. La cave, courant sur toute la superficie de la maison, est divisée en plusieurs pièces, dont une chaufferie et une buanderie. Le rez-de-chaussée, partie destinée à la réception et à l’apparat, abrite les cuisines-offices, le vestiaire, la grande salle à manger, une petite salle à manger pour les repas familiaux, une salle de jeu-billard, un salon et un bureau. Toutes les pièces de réception comportent une cheminée ou un radiateur intégré dans une menuiserie qui les dissimule. L’étage, dévolu à la nuit, compte six chambres chacune équipée d’un cabinet de toilette (dont l’un a été supprimé et transformé en couloir), une salle de bain qui a conservé sa plomberie d’origine ainsi qu’une buanderie. Le grenier, relié à la cuisine par un escalier de service, compte trois chambres de bonnes disposant de l’eau courante. Parmi les éléments du décor d’origine qui ont été conservés, car considérés comme immeubles par destination lors de la vente de la maison, figurent deux œuvres commandées par Roland Verrier, amateur de vènerie, au peintre parisien Jean Duran. Il s’agit d’une scène de chasse, disposée dans la grande salle à manger, et d’un dessin de cerf, dans la salle de jeu.

Protection et label

Intérêt oeuvre

Bien que construite après-guerre, cette demeure aux lignes épurées et simplifiées, aux façades à pans coupés agrémentées d’oriels, est empreinte du style de l’école allemande Bauhaus, réminiscence des années d’études de son architecte, André Gage. Elle s’insère et dans un parc arboré entièrement clos de murs dont les frondaisons encadrent au sud-est une grande pelouse, les abords de la maison étant traités dans un style plus formel, avec des haies et des arbustes taillés en topiaire. La demeure est largement ouverte sur le parc, ce qui garantit une grande luminosité au sein des différentes pièces et ménage des vues sur les collines du Perche.

Date de label

2007

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Rendu Jean-Baptiste

Typologie du dossier

Dossier individuel

façade antérieure
façade antérieure
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