Architecture religieuse ; édifice religieux ; synagogue
Synagogue
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Rouen ; 55 rue des Bons-Enfants
Bons-Enfants (rue) 55
000 BE 01, parcelle 109
20e siècle
20e siècle
1950
Affectée au culte israélite à partir de 1865, l’ancienne église Sainte-Marie-la-Petite, devenue synagogue, est fermée par les Allemands dès le début de l’occupation et transformée en poste de secours. Le 31 mai 1944, elle est détruite par une bombe anglaise, à l’exception du porche, rasé lors des travaux de reconstruction de la ville en 1946. Conçue par les architectes François Herr, Robert Duménil et François Gilbert, la nouvelle synagogue est reconstruite sur le même emplacement, à l’angle des rues des Bons-Enfants et de l’Ancienne-Prison. Elle est inaugurée le 17 décembre 1950. Les vitraux sont de l’œuvre du maître verrier Gabriel Loire.
Fondée sur puits, la synagogue, de plan quadrangulaire, est fermée au nord par un muret délimitant un jardin dallé clos. Elle est entièrement construite en pierre de taille et se compose extérieurement de volumes rectangulaires couverts en terrasse. La façade principale est constituée d’un bâtiment principal auquel est accolé un grand porche d’entrée donnant accès à la salle de culte. Elle est percée d'une porte à l'ouest et de quatre baies rectangulaires tout en hauteur. La façade latérale qui donne sur la rue de l'Ancienne-Prison est composée d'une avancée percée d'une baie carrée dont les remplages forment une étoile de David. La salle de culte, se développant sur trois niveaux, occupe la plus grande partie du volume intérieur. Un escalier indépendant donne accès à la tribune ainsi qu’à l’appartement du rabbin sur deux étages. À l’intérieur, la salle de culte est éclairée au nord par quatre grandes verrières constituées de pavés de verre éclaté imbriqués dans des claustras en béton armé dessinant des étoiles à six branches. Une étoile de David de même composition domine le tabernacle, dans une grande niche murale plaquée de chêne. De chaque côté, deux portes de secours permettent un accès direct sur la rue de l’Ancienne-Prison. L’éclairage est complété par deux bandes de carreaux de verre courant au ras du plafond et le long des murs encadrant le sanctuaire.
2001
2021
Royen Nathalie ; Rendu Jean-Baptiste
Dossier individuel