Génie civil ; ouvrage d'art ; quai ; embarcadère
Bac du Hode
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Saint-Vigor d’Ymonville
20e siècle
20e siècle
1929
En 1929, afin de faciliter la traversée de la Seine en aval de Tancarville qu’assurait jusqu’alors le seul bac de Quillebeuf, à 45 kilomètres de la ville, la municipalité du Havre, le syndicat général du commerce et de l’industrie et la chambre de commerce décident de la construction d’un bac à voyageurs et à voitures reliant Le Hode, lieu-dit de la commune de Saint-Victor-d’Ymonville, à 25 kilomètres du Havre, sur la rive gauche de la Seine, à Berville-sur-Mer (Eure). Mis en service en 1932, le bac voit transiter en 1940 de nombreux Havrais fuyant les bombardements. Lieu de passage stratégique pendant l’occupation, il est défendu par les Allemands, qui installent à proximité du débarcadère des blockhaus équipés de canons antiaériens. Le 12 juin 1944, l’aviation alliée bombarde le bac lui-même, qui est renfloué sur la rive gauche, à l’embouchure de la Risle. À la fin de l’année 1944, l’armée allemande détruit, sur la rive sud, le ponton d’accostage, la passerelle d’accès et les ouvrages en béton permettant au ponton et à la passerelle de suivre le jeu de la marée et pratique quatre brèches dans l’estacade nord. Les ouvrages sont réparés après la guerre et le bac, réparé et transformé en 1947 aux Chantiers de Normandie, à Grand-Quevilly, est remis en service en 1949. Il est désaffecté lors de l’ouverture du pont de Tancarville, en 1959. Cédé au Yacht Touring Club de Rouen, l’ancien bac sert de ponton pendant une dizaine d’années au pied du pont Boieldieu. Aux abords du site restent aujourd’hui les vestiges de la gare, des montants des pontons, de la route d’accès et de l’estacade.
Assuré par un bac à vapeur à deux hélices pouvant porter 60 tonnes, le trafic s’effectuait entre deux pontons flottants distants de 600 mètres suivant le jeu des marées. La liaison entre la terre ferme et les pontons était assurée par des passerelles métalliques articulées avec les extrémités d’ouvrages en béton. Sur la rive gauche, la passerelle était directement articulée sur la berge. Sur la rive droite, la configuration du terrain nécessita l’installation d’une estacade en béton armé de 490 mètres de longueur, accessible par une route nationale de 6 kilomètres créée à travers les prairies alluvionnaires de la Seine.
2001
2021
Etienne Claire ; Rendu Jean-Baptiste
Dossier individuel