Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école primaire
Ecole élémentaire Marie-Curie
Nouvelle-Aquitaine ; Charente (16) ; La Couronne ; 26 bis avenue de la Gare
Gare (avenue) 26 bis
20e siècle
20e siècle
1932 ; 1934
La commune de La Couronne est située en périphérie d’Angoulême, et est traversée par la route nationale n° 10 reliant Paris à Bordeaux. Elle connaît, durant les années 1930, une croissance économique importante, favorisée par le développement du marché de la cimenterie. L’école élémentaire de garçons rencontre à cette période une augmentation du nombre d’élèves, qui mène la municipalité à engager en 1932 la construction d’un nouvel établissement scolaire, dont les plans sont confiés à l'architecte départemental Roger Baleix. Le projet est réalisé sur un vaste terrain perpendiculaire à l’avenue de la Gare et situé face à l'école existante : les logements de fonction des enseignants et la cantine des enfants sont ainsi mutualisés.
Le nouveau bâtiment, implanté en retrait de la voie publique, présente un plan rectangulaire allongé construit sur un seul niveau d'élévation. Il se compose d’un corps central formant une légère saillie et correspondant à l’entrée principale, flanqué de deux volumes plus bas, l'ensemble étant couvert par des toitures dont les larges débords sont soutenus par des aisseliers en bois. Les façades extérieures sont rythmées par des baies jumelées en plein-cintre alternant avec des portes rectangulaires aux encadrements en pierre, un bandeau filant venant couronner l'ensemble des baies. Les matériaux employés témoignent du goût des années 1930 pour le mélange des couleurs et des textures : les moellons à bossage utilisés pour le soubassement sont mêlés à la pierre et à la brique enduite, la toiture étant quant à elle couverte en tuiles. À l’intérieur, le bâtiment comprend cinq salles de classes distribuées en enfilade, comportant chacune des vestiaires dotés de lavabos.
Le programme de l’école Marie-Curie rend compte de la conception de l'architecture scolaire à la fin de la Troisième République, l'Etat encourageant les communes à adopter les principes hygiénistes (présence de grandes baies pour des locaux mieux ensoleillés et ventilés, de sanitaires et d'espaces verts), ainsi que par l’intégration du confort moderne (électricité, chauffage et eau courante). Œuvre de Roger Baleix, architecte majeur dans la région d’Angoulême pendant l'entre-deux-guerres, elle rend également compte du métissage stylistique des années 1930, la géométrisation des surfaces, caractéristique de l'Art déco, étant croisée avec les références à l'architecture régionaliste.
2015
2021
La Manufacture du Patrimoine
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