Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; station de villégiature ; station balnéaire
Station climatique de la Dune
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Arcachon ; 156 boulevard de la Côte-d’Argent
Côte-d’Argent (boulevard) 156
20e siècle
20e siècle
1933 ; 1950
Une donation à la ville de Bordeaux de six hectares de dunes et de pins en bordure du bassin d'Arcachon, a permis de construire un préventorium d'une centaine de lits pour accueillir des enfants chétifs. Aujourd'hui il accueille les groupes comme les colonies de vacances, tout en conservant sa vocation sociale.
Jacques D'Welles a tracé les plans du lotissement et des différents pavillons. La disposition des bâtiments est complexe car l'architecte a cherché à leur donner l'orientation la plus favorable, tout en s'adaptant aux accidents du terrain. À l'entrée, un premier groupe de constructions comprend : la direction face au portail, encadrée à droite par une conciergerie, un lazaret et une infirmerie, et, à gauche, par le logement du personnel avec la buanderie-lingerie. Les deux pavillons réservés aux filles et les deux pour les garçons sont échelonnés sur un axe est-ouest montant le long de la dune. L'ensemble préserve au maximum le cadre forestier. L'instabilité du terrain a conduit à faire un effort particulier pour asseoir les fondations. Les matériaux associent le béton, la brique et la tuile de manière à rappeler « l'architecture forestière des Landes ». En effet, les pentes des toitures, le porche central en retrait, les colombages sont de bons exemples d'éléments architecturaux de style néo-basque. En revanche, le grand portail de l'entrée dont Jacques D'Welles a longtemps cherché le dessin, hésitant entre le rustique et les pylônes modernes, a été traité dans un esprit discrètement palladien.
Ces hésitations, autant que les références à des matériaux traditionnels qui pour des raisons de sécurité n'ont pas été utilisés (le bois a été proscrit et les colombages sont feints) soulignent l'ambiguïté d'un style, qui, au demeurant, s'intègre parfaitement dans le décor naturel. D'Welles a voulu que le lotissement fasse « l'effet d'un jouet rouge et blanc posé dans la forêt. » Il constitue, en quelque sorte, le pendant régionaliste landais à l'ensemble « français » de la Cité universitaire.
2015
2021
Dossier individuel