Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école secondaire
Collège Francisco Goya
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Bordeaux ; 56 rue du Commandant-Arnould
Commandant-Arnould (rue du) 56
20e siècle
20e siècle
1930
Le bâtiment conçu par Raoul Perrier en 1933 est un agrandissement de l’école primaire supérieure de garçons, établissement ouvert en 1836 et dont les plans avaient été dessinés par l’ingénieur-architecte de la ville Michel Bonfin. Après un remaniement de Marius Faget en 1879, l’augmentation du nombre d’élèves rend nécessaire une transformation des bâtiments à la fin du premier tiers du XXe siècle. En 1930, Raoul Perrier, architecte en chef de la Foire de Bordeaux depuis 1922, est chargé de proposer une rénovation de l’établissement. La construction de la façade monumentale sur rue, et la surélévation du bâtiment qu’elle abrite, ont lieu de 1932 à 1935.
La façade sur rue permet au bâtiment de se démarquer dans l’environnement urbain. Sur un soubassement en pierre de Nersac s’élèvent les trois niveaux de la façade, en pierre dure de Vilhonneur. L’ossature du bâtiment, en béton armé, est enduite de mortier de ciment sur ses autres façades. Composée de trois niveaux, dont le dernier est aveugle, la façade sur rue est symétrique et tripartite. Les deux travées aux extrémités sont ouvertes de trois niveaux de fenêtres horizontales, tandis que la partie centrale, large de huit travées, est sommée d’une frise de grecques monumentale, du blason de la ville de Bordeaux, et d’une inscription rappelant la date de fondation de l’école et celle de sa transformation. Ce dernier niveau est occupé par les classes de dessin, éclairées unilatéralement par des fenêtres ouvertes sur la cour. Le portail d’entrée et les rampes de l’escalier ont été réalisés en fer forgé d’après les dessins de Raoul Perrier. Dans le hall est installé un mémorial aux morts de la Grande Guerre, peint en 1937 par François-Maurice Roganeau, directeur de l’école municipale des beaux-arts.
La parcelle de l’école étant contrainte, et la conservation des fondations anciennes obligatoire, le projet de Raoul Perrier a consisté en une optimisation de l’espace par l’ajout d’un deuxième étage. Il témoigne de l’importance des théories hygiénistes de l’époque, en permettant une bonne aération des classes et en agrandissant la cour de récréation par la démolition de la maison du directeur qui en occupait le fond. Le bâtiment est ainsi représentatif des préoccupations de son temps et de la grande vitalité architecturale de la ville de Bordeaux, qui voit la construction de nombreux monuments de style Art déco sous la municipalité d’Adrien Marquet. Il s’agit par ailleurs de la principale œuvre conservée de Raoul Perrier à Bordeaux, dont les créations pour la Foire n’étaient que temporaires.
2007
Public
2020
Dossier individuel