Architecture religieuse ; édifice religieux ; édifice religieux chrétien ; église
Chapelle de l’hôpital Layné
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Mont-de-Marsan ; boulevard Saint-Médard
Saint-Médard (boulevard)
20e siècle
20e siècle
1937 ; 1939
La chapelle Notre-Dame est construite parallèlement à l’hôpital Layné de 1937 à 1939. L’architecte en est Franck Bonnefous, qui avait été chargé de dresser les plans de l’hôpital en 1934. En 1933, dans la même ville, il dessinait les plans des arènes du Plumaçon. Le nouvel hôpital, bâti dans la périphérie de Mont-de-Marsan, devait remplacer celui qui se trouvait dans le centre de la ville depuis la fin du XVIIe siècle. Le début de la guerre retarde l’ouverture du nouvel hôpital, et des travaux y sont menés jusqu’en 1947. La même année, Lucien Danglade, élève du sculpteur Charles Despiau, réalise les bas-reliefs de la façade de la chapelle. Les neuf vitraux du chœur sont exécutés en 1948 par le maître-verrier Jean Lesquibe, originaire de la ville d’Anglet.
La chapelle de l’hôpital Layné de Mont-de-Marsan est construite en béton. Située au nord-est de la parcelle de l’hôpital, elle est occidentée et tournée vers la rue. Elle est longue de six travées, la première contenant une tribune et la dernière servant d’avant-chœur. Les travées sont séparées par de grandes arcades en béton, dont les écoinçons sont ouverts, supportant la couverture de tuiles. Des groupes de trois fenêtres hautes, ouvertes de verre transparent, éclairent chaque travée. Neuf fenêtres du même format, mais ornées des vitraux colorés et figuratifs de Jean Lesquibe, décorent le chœur. Le décor intérieur de la chapelle est également constitué des quatorze stations du chemin de croix en staff de Lucien Danglade. À l’extérieur, la façade de la chapelle est constituée du clocher, cubique mais disposé en diagonale, et des trois arcs en parabole du porche, dont les écoinçons portent les bas-reliefs de Danglade. La porte la plus au nord donne accès à une suite de pièces liées à la conservation, à l’étude et à l’exposition des corps, ainsi qu’à la sacristie. Une galerie couverte relie ces pièces à l’hôpital en longeant le chevet de la chapelle.
Ouverte sur la ville mais reliée au reste de l’hôpital par une galerie couverte, la chapelle dessinée par Franck Bonnefous juxtapose les services religieux et nécrologiques hospitaliers. Utilisée pour le culte dominical, la présence des services nécrologiques dans le même bâtiment témoigne de la pensée rationaliste de l’architecte. Par ailleurs, son architecture en béton et ses formes arrondies sont communes aux autres œuvres de Bonnefous. La position du clocher en diagonale par rapport au plan du mur de la façade se retrouve sur l’escalier de l’ancienne façade sud de l’hôpital. La chapelle est également inspirée des basiliques paléochrétiennes, par son plan comme par sa façade à portique. L’architecte a joué avec les références, tant antiques, par la forme, que contemporaines, par le matériau, comme il le fera avec d’autres bâtiments de béton aux influences néo-basques. Cette chapelle est donc représentative des recherches de Bonnefous pour mêler tradition et modernité.
2015
2021
La Manufacture du Patrimoine
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