Batterie de l'Adour

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture militaire ; ouvrage militaire ; ouvrage fortifié ; batterie d'artillerie

Titre courant

Batterie de l'Adour

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Tarnos

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1943

Auteur de l'édifice

Organisation Todt

Description historique

La batterie de l’Adour est construite par la Luftwaffe pour surveiller la façade atlantique et l’estuaire de l’Adour, qui forme l’entrée du port de Bayonne. Les travaux, menés par l’organisation Todt, sont effectués par des entreprises françaises et une main-d’œuvre requise ou volontaire entre 1942 et 1944. Sa construction découle de la directive de guerre n°40 du 23 mars 1942, par laquelle Hitler engageait la création du Mur de l’Atlantique. En septembre 1944, après le débarquement dans le sud de la France, une partie des bunkers constituant la batterie sont dynamités, à l’exception notamment de celui de contrôle de tir.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

D’une hauteur de 20 mètres, le bunker de contrôle de tir de la batterie de l’Adour est tourné vers la mer. Il est percé de deux ouvertures horizontales ainsi que d’une plateforme sommitale couverte d’une dalle de béton permettant d’avoir une vue panoramique autant sur la mer que sur l’entrée du port et le port lui-même. Il était complété par plusieurs bunkers enterrés, pour équipage ou armes anti-aériennes, se fondant dans la dune. Ces derniers ayant été en grande partie dynamités, seuls quelques éléments subsistent, en mauvais état.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

La batterie de l’Adour, dont le bunker de contrôle de tir est le principal vestige visible, est un exemple représentatif des constructions de l’organisation Todt dans le contexte du Mur de l’Atlantique et s’ancrait dans ce dispositif permettant de surveiller et défendre la côte ouest. Le bunker de contrôle de tir marque le paysage de l’embouchure de l’Adour de sa haute masse de béton et constitue un témoignage de l’importance stratégique des ports, même de taille moyenne, durant la Seconde guerre mondiale. Il est un des rares signaux visibles de la défense allemande, les éléments les plus répandus étant les bunkers, qui par nature devaient se fondre dans le paysage. Par sa technique de construction il témoigne du développement de l’usage du béton par les Allemands, qui se développera après la fin de la guerre.