Pont

Désignation

Dénomination de l'édifice

Génie civil ; ouvrage d'art ; pont

Titre courant

Pont

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Castelmoron-sur-Lot

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1931 ; 1934

Auteur de l'édifice

Christiani et Nielsen (ingénieurs)

Description historique

Le pont de Castelmoron-sur-Lot relie remplace un ancien pont suspendu bâti en pierre de taille en 1845, à péage jusqu'en 1879, et devenu inadapté et dangereux avec l'accroissement de la circulation. La construction d'un nouveau pont est décidée par le Conseil général le 12 septembre 1930. A l’issue d’un concours, le projet de l'entreprise danoise Christiani & Nielsen est retenu. Diplômé de l'Ecole polytechnique de Copenhague en 1900, Rudolf Christiani étudie à l'Ecole des Ponts et Chaussées à Paris. En 1904, il s'associe avec Aage Nielsen, capitaine de la marine royale danoise, pour fonder l'entreprise de travaux publics Christiani & Nielsen qui ouvre une agence en France en 1919. Christiani est également le fondateur de la section danoise de la Société des Ingénieurs Civils.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Construit entre 1931 et 1934, ce pont est de type bow-string. Il est formé de deux arcs parallèles à liaisons triangulées en béton armé qui soutiennent le tablier central suspendu. Celui-ci est relié aux deux arcs latéraux au moyen de tiges métalliques inclinées. Le tablier est d’une portée de 143 m. A sa construction, cet ouvrage est le plus grand pont suspendu de France et fait l'objet d'un article dans le numéro d'octobre 1933 de la revue Le Ciment.

Protection et label

Intérêt oeuvre

Emblématique des progrès techniques dans le domaine du génie civil, le pont suspendu de Castelmoron-sur-Lot se signale également par ses qualités esthétiques qui assurent son intégration paysagère. Il constitue une déclinaison très intéressante du type du pont suspendu, en inversant le principe des ponts à pylônes et suspentes, grâce à l’usage d’audacieux arcs de béton jetés en une seule travée au-dessus de la rivière. Le type bow string connaît de nombreux avatars des années 1930 aux années 1950, notamment au-dessus de canaux. Si les suspentes sont généralement en béton armé, l’usage, à Castelmoron, de fines suspentes métalliques confère une certaine légèreté à l’ouvrage qui a pu inspirer des ouvrages de franchissement réalisés notamment depuis les années 1990.