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Plateforme ouverte du patrimoine

Villa Fauquier

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; maison

Titre courant

Villa Fauquier

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Caissargues ; 7 avenue des Grenadiers

Adresse de l'édifice

Grenadiers (avenue des) 7

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1980

Auteur de l'édifice

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

En 1980, séduit par l'apparence extérieure de la villa Comte, un couple de pharmaciens s'adresse à Armand Pellier pour construire leur villa. L'architecte associe dans ce plan son principe de poutres croisées (système récurrent dans son œœuvre) et l'utilisation des courbes. En effet, il dessine des modules courbes dont l'amplitude totale est réunie par une grande poutre qui cadre la composition. Cette poutre est préfabriquée, préparée au sol (béton armé coulé entre deux parements en pierre) puis mise en place à l'aide de grue. Armand Pellier a beaucoup utilisé ce principe mais à partir des années 1970, il conçoit des bâtiments et des villas de plans courbes comme celle de Noves dans les Bouches-du-Rhône en 1974. Dans ce cas, les constructions sont protégées du vent dominant au nord par leur forme convexe ainsi que par des espaces-tampons : circulations, rangements, pièces de service... Au sud, les vitrages panoramiques s'ouvrent largement au soleil, les espaces intérieurs sont baignés de lumière ; le confort d'été est assuré par un large débord du toit-terrasse, dont la sous-face est traitée en lattes de bois. Ici, la partie " jour " comprenant la salle de séjour et la cuisine forme un module courbe qui se referme un peu pour se distinguer de l'ensemble " nuit " des chambres. Cette séparation est marquée par un pilier comprenant une goulotte de descente des eaux qui se déverse dans un bassin. Ce pilier, revêtu de croûte de pierre comme l'entrée, permet d'isoler cette grande pièce entièrement vitrée sans créer de véritable séparation. Les jeux de matériaux, présents dans toute l'œœuvre de Pellier, sont particulièrement mis en valeur ici. Le hall le montre bien, encadré par des murs obliques et courbes en croûte de pierre supportant le toit terrasse et son bandeau en béton et de l'autre coté la poutre en pierre sciée. La pierre jaune doré issue de sa carrière de Vers-Pont-du-Gard accroche la lumière très différemment selon que sa surface est lisse ou entièrement rayée en tout sens comme le sont les croûtes (pierres striées par les outils d'extraction et habituellement mises au rebut). Le contraste avec le béton peint en blanc est volontairement souligné. L'intérieur est traité avec beaucoup de soin : choix de marbres pour les sols et salle de bains, extrême qualité de sa pose en diagonale avec des joints imperceptibles, différences de hauteur des plafonds permettent un éclairage indirect très doux. Tout est conçu pour favoriser la fluidité des espaces et la continuité avec l'utilisation des claustra (souvenir de ses voyages au Japon) et l'uniformité du sol. La continuité de l'espace joue sur le paradoxe des sensations dehors / dedans avec les baies vitrées s'ouvrant sur la terrasse contiguë. Armand Pellier façonne ses œuvres architecturales en sculpteur et cette villa en est un bel exemple parfaitement conservé. Les propriétaires, réticents en 2011 à l'attribution du Label Patrimoine du XXe siècle, ont par la suite demandé cette labellisation.

Protection et label

Date de label

2014

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Clier Josette

Typologie du dossier

Dossier individuel

Opposition d'un mur en croûte de pierre du Pont du Gard et d'un mur en béton peint en blanc, à l'arrière de la villa.
Opposition d'un mur en croûte de pierre du Pont du Gard et d'un mur en béton peint en blanc, à l'arrière de la villa.
© Monuments historiques
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