Génie civil ; ouvrage d'art ; pont
Pont Saint-Michel
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; boulevard Saint-Michel
Saint-Michel (boulevard)
20e siècle
20e siècle
1955 ; 1961
Le Pont Saint-Michel traverse la Garonne entre les quartiers Saint-Michel et Fer à cheval, reliant les allées Jules Guesde et Charles-de-Fitte et prenant appui sur les îlots de Banlève. Ce pont fait suite à deux précédents ouvrages, dont le dernier était devenu trop étroit avec deux voies de tramway et souffrait d'encombrements multiples dès le début des années 1930 en raison de l'accès au Parc des Sports de l'île du Ramier. Le ministère des Travaux Publics lance après la guerre un concours pour sa reconstruction. Le projet est suivi par le service des ponts et chaussées de la Haute-Garonne, dirigé par l'ingénieur en chef Champsaur. Le projet de l'ingénieur Eugène Freyssinet est retenu. L'entreprise toulousaine, associée aux Grands Travaux de l'Ouest parisien, obtient le marché pour sa réalisation. Le chantier débute en 1955 et s'achève au début de l'année 1961, ralenti par des problèmes récurrents de financement et d'inflation des prix. Le pont est ouvert à la circulation le 12 février 1961. Le pont, comme le précédent, est triple : deux plus petits ouvrages de même conception permettent de franchir un premier bras du fleuve depuis les allées Paul-Feuga à l'île du Ramier puis, au-dessus du bras principal, le grand pont de 326 m de long qui va du terre-plein à la place du Fer à Cheval. C'est un pont à béquilles en V, composé de quatre piles construites sur l'emplacement des précédentes et formant cinq travées de 65,20 m de portée. Chaque travée est portée par cinq poutres parallèles de section rectangulaire, légèrement cintrées, prolongées par des poutres obliques à chaque extrémité et reposant sur le rebord de la pile. Le tablier consiste en une dalle continue reposant sur les poutres, réalisée en béton précontraint et large de 26 m. L'ensemble est long de 550 m et, grâce aux supports très ajourés, assure un écoulement optimum des eaux de crue. Sur la vingtaine de ponts construits par Freyssinet, le pont Saint-Michel est l'avant-dernier. L'ingénieur, face au Pont-Neuf, va concevoir un pont le plus transparent possible, passant à plat sur le fleuve. Profitant rive droite de l'effet de terrasse, il reste à niveau, décollant la travée de rive sur une pile de briques ; le pont survole ensuite les frondaisons des arbres de l'île du Ramier, les piles en V touchant juste l'eau grâce à la disposition des fondations au ras de l'étiage donné par le Bazacle.
2017
Propriété publique
2020
Papillault Rémi ; Aubaret Claire
Dossier individuel