Architecture militaire ; ensemble militaire ; base militaire ; base navale
Ancienne base de sous-marins
Pays de la Loire ; Loire-Atlantique (44) ; Saint-Nazaire
20e siècle
20e siècle
1942
L’organisation Todt effectue les premiers sondages géologiques au début de l’année 1941. Les travaux débutent en mars de la même année : le chantier mobilise une main d’œuvre très importante (environ 5 000 travailleurs volontaires ou requis). Cette base pour sous-marins se dresse sur l’ancien aire d’évitement des transatlantiques. Le bassin face à l’ancien quai Henri Chevreau est vidé, le sol creusé de 8 mètres pour établir solidement les fondations de l’ouvrage tandis que la construction du coffrage débute… le chantier est approvisionné par une voie ferrée traversant le site. La base est inaugurée le 31 juin 1941 en présence de l’amiral Doenitz et du Docteur Fritz Todt lui-même alors que seules trois alvéoles sont achevées. Le premier sous-marin à trouver refuge à Saint-Nazaire est le U-203 commandé par Rolf Mützelburg. Dès l’été 1941, débute la construction de 11 alvéoles supplémentaires (dont 6 alvéoles double). La base de Saint-Nazaire d’une capacité de 20 sous-marins est achevée en juin 1942. La base est de nouveau agrandie en 1943 et 1944 : espace de stockage de carburant, logements du personnel d’entretien… dotés de caponnières de défense. Dans la nuit du 27 au 28 mars 1942, la cale sèche dite « forme écluse Joubert » est la cible d’un raid nommé « opération Chariot » par les commandos britanniques. Le vieux destroyer « Campbeltown » bourré d’explosif explose à proximité de l’écluse. Une écluse fortifiée de 155 mètres de longueur est construite en 1943-1944 dans l’axe de la base de sous-marins. Les terrasses de la base et de l’écluse (point faible du système) sont dotées d’une importante défense antiaérienne. Une écluse fortifiée de 155 mètres de longueur est construite en 1943-1944 dans l’axe de la base de sous-marins. Les terrasses de la base et de l’écluse (point faible du système) sont dotées d’une importante défense antiaérienne. La base de sous-marins de Saint-Nazaire est finalement investie le 11 mai 1945. Avec 32 000 soldats allemands et 124 000 civils enfermés, la « poche de Saint-Nazaire » était la plus importante.
Les bases de sous-marins ont été réalisées selon des plans-types par l’organisation Todt. En fonction du nombre de sous-marins qu’elle est censée accueillir, l’architecture de la base est déclinée en « alvéoles ». L’alvéole est le seul lien entre le blockhaus et la mer ; un bateau-porte en l’isolant peut la transformer en cale sèche. Les dimensions des bases françaises dépendent du nombre d’alvéoles. Elles varient de 10 à 21 alvéoles. La hauteur moyenne des bases est de 18 mètres. La base, selon les souhaits de ses concepteurs, devait être modulable et facilement agrandie. Afin d’économiser l’acier et le béton, des alvéoles doubles sont conçues. Caractéristiques : 450 000 mètres cube de béton 300 mètres de long sur 150 mètres de large Superficie totale de 4 hectares avec 14 alvéoles (8 alvéoles asséchables pour la réparation, 6 plus larges à flot) qui accueillirent deux flottes de U-Boat en juin 1941 (VIe flotte) et février 1942 (VIIe flotte). La dalle de couverture de la base d’une épaisseur de 3,5 mètres à l’origine sera portée à 3,85 mètres (début 1942) puis 5,55 mètres (juin 1943) et complétée en août 1943 par une structure de type « Fangrost » destinée à faire exploser les bombes avant qu’elles n’atteignent la dalle de couverture proprement dite.
2009
2020
Dossier individuel