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Plateforme ouverte du patrimoine

Palais Mary

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble à logements

Titre courant

Palais Mary

Localisation

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Nice ; 53 promenade des Anglais ; 1 rue Andrioli

Adresse de l'édifice

Anglais (promenade des) 53 ; Andrioli (rue) 1

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1939

Auteur de l'édifice

Description historique

Au début du XXe siècle, à Nice, les villas et immeubles vont progressivement tourner le dos au centre ville et s’orienter pleinement vers le littoral. La Promenade des Anglais, avenue mythique qui longe la Baie des Anges, constitue ainsi un témoignage précieux des pratiques successives et des évolutions techniques, un "récit" de la politique touristique et urbaine niçoise. A l'époque de l'avènement des paquebots de luxe (Queen Mary, Normandie), l'esthétique du Palais Mary est dans l’air du temps : avec sa mosaïque dans le jardinet d’accès, ses petits emblèmes de mosaïque polychrome d’expression navale sur tout le parcours d’entrée, sa faible hauteur d’étages, ses rambardes, il incarnait les derniers raffinements de la modernité au seuil de la guerre. Kevork Arsenian (1881-1963), architecte d'origine géorgienne, diplômé du Robert College (université américaine d'Istambul), s'installe à Nice en 1920. Il y réalise avec son beau-frère Garabeb Hovnanian plusieurs immeubles de standing dans le style Art Déco dont le plus célèbre est le Gloria Mansions (1934). Après 1935, il poursuit sa carrière seul et construit des immeubles d'inspiration plus moderne, à Nice et à Monaco.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Les plans du permis datent de 1939, et il semble que cet immeuble de 7 étages sur rez-de-chaussée fut construit durant le conflit. Son style est exactement celui de 1940 : les éléments 1930 de la structure architecturale sont en cours d’épuration, d’affinement, de simplification. La parcelle présentait un fort dénivelé depuis la Promenade vers le fond du terrain, qui permit à l’architecte d’avoir un entresol complet. Il crée un soubassement avec les 2 premiers niveaux. L’entrée par une porte en contrebas est alors monumentalisée par un artifice de cadre absorbant le premier étage, sur le modèle « Los Angeles ». Cette version est sobre et élégante, avec un grand cadre noir et brillant qui englobe une fenêtre rectangulaire qui se distingue des autres baies du premier étage, qui sont arrondies. Ce parti se retrouve (fond de carreaux noirs brillants, et immeuble globalement similaire), dans l’immeuble réalisé pour J.J. Mecatti à Nice, également par Arsenian, en 1939. Le plan de masse est axé sur le système en touches de piano, avec un étirement en profondeur et l’éclairement d’une majorité de salles sur des courettes polygonales postérieures, de peu de recul et sans vue. A ce titre, le plan est virtuose pour la quantité de salles ainsi éclairées et le remplissage maximal de la parcelle. Les façades étaient en béton gris très clair, aujourd’hui peintes à cause du mauvais état de certaines parties. La ferronnerie semble avoir été également toujours blanche, ce parti monochrome est assez rare à cette époque. Il a été respecté au plus près lors du ravalement de 2013.

Protection et label

Date de label

2015

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Steve Michel /Ville de Nice

Typologie du dossier

Dossier individuel

06, Nice, Palais Mary
06, Nice, Palais Mary
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