Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; grand ensemble
Campagne Larousse
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Bouches-du-Rhône (13) ; Marseille 14e Arrondissement ; boulevard Larousse
Larousse (boulevard)
20e siècle
20e siècle
1955
Après la seconde guerre mondiale, les campagnes entre Le Canet et Saint-Barthélémy sont un lieu de regroupement d’habitat précaire qui a fait l’objet de programmes de résorption. Dès 1953, Jean de Mailly donne un plan d’urbanisme entre Saint-Gabriel et la Campagne Larousse, où les premiers LEPN (logements économiques de première nécessité) sont réalisés en 1954. Le programme est mis en œuvre par une des premières SEM (société d’économie mixte) de la Ville, la SAMCLE (S.A. Marseillaise de construction de logements économiques), et la Caisse des Dépôts, spécialiste de l’intégration logements et équipements. L’ensemble, en extension du Canet, est intégré à la ZUP n° 1, avec le passage de l’autoroute nord.
L’ensemble de 390 logements se décompose en deux secteurs séparés par une emprise dédiée alors au futur boulevard Arnavon. Une passerelle de liaison, prévue au droit de l’école, sera réalisée sur la limite ouest de l’opération. Au sud, le plan compose avec les logements existants, qu’il cadre par des îlots ouverts, autour d’un groupe scolaire et d’un centre commercial. C’est un petit ensemble, dès l’origine bien équipé. Les immeubles de trois à cinq niveaux, avec leurs toitures à quatre pentes en tuiles, évoquent encore la facture HBM (habitations à bon marché). Leur conception est de très bonne qualité. La structure est constituée de segments de façades porteuses alliées à un réseau de poteaux sur un entraxe de 3,50 m laissant une large flexibilité. Le cloisonnement est léger, parfois doublé ou triplé sur certains séparatifs. Le modèle prend toute sa dimension sur la partie septentrionale, avec deux barres de quatre et onze niveaux. La façade sud, en béton revêtu de pierre de taille, répète un schéma qui regroupe les pans de verre des ouvertures (séjour, chambre) et loggias, en alternance avec des pleins de travée. Les 3e et 11e étages ont des balcons filants dessinant comme autant de registres d’attique et de soubassement. On peut y voir une parenté avec les tours urbaines du Havre (A. Perret, 1956). Au nord, les sanitaires et la cuisine sont soulignés par des claustras de béton clair.
2006
2020
Durousseau Thierry
Dossier individuel