Architecture hospitalière d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier ; hôpital
"Centre médical "Le Bois de l'Ours" (ancien sanatorium)"
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Hautes-Alpes (05) ; Briançon ; 15 route du Poët-Ollagnier
Poët-Ollagnier (route du) 15
20e siècle
20e siècle
1934
Le 8 juillet 1914, Briançon est officiellement classée "station climatique". De fait, après-guerre, de nombreux changements surviennent dans la ville, avec notamment la construction de trois sanatoriums entre 1930 et 1934, parmi lesquels le Sanatorium du Bois de l’Ours. Ce dernier, ouvert en 1934, dépendait, et dépend aujourd'hui encore, de l'Association des industries électriques contre la tuberculose ; les soeurs catholiques alsaciennes en constituaient le personnel soignant. Il était alimenté en électricité par l’usine hydroélectrique des Claux à Pelvoux.
Lors de son ouverture en 1934, le sanatorium comportait deux bâtiments parallèles reliés par une petite passerelle en pente. Une extension consistant à raccorder les deux ailes du côté de l’entrée a été réalisée en 1954, lors du développement de la chirurgie thoracique. Aujourd’hui, l’édifice présente donc un plan en U, mais les façades ont conservé leur élévation d’origine. La façade principale comporte au rez-de-chaussée une galerie de cure surmontée d’ouvertures semi-circulaires. Ensuite, sur trois étages, elle est régulièrement percée de fenêtres rectangulaires. Au centre, un avant-corps en légère saillie et surélevé d’un étage se distingue du reste de la façade par la présence de balcons. A l’arrière et dans la deuxième aile, les façades sont simplement percées de fenêtres sur quatre niveaux, le dernier étant séparé, tel un attique, par une corniche saillante. Entre les fenêtres, l’ensemble est orné d’un parement de pierres grises : cette alternance de couleurs et de volumes crée une verticalité conférant une certaine dynamique à l’édifice. L’ensemble est couvert de toits plats. Le sanatorium comporte deux chapelles celle des sœurs, à l’arrière, aujourd’hui utilisée comme local syndical, et celle des patients, à l’avant, toujours en fonction. Contrairement au reste de la construction, ces deux chapelles ont conservé la majorité de leur aménagement d’origine (autel, bancs, sols…) et surtout les vitraux réalisés par les Ateliers d’art sacré (certains datés 1934) et signés Paul Bony, Jean Hébert-Stevens et Pauline Peugniez. A l’écart, la conciergerie et les villas de la direction sont dans leur état d’origine, au moins extérieurement. Le sanatorium, toujours en activité, possède le statut d’hôpital depuis 1957-58.
2007
2020
Roy Eve
Dossier individuel