Station balnéaire dite Port-Grimaud

Dénomination de l'édifice

Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; station de villégiature ; station balnéaire

Titre courant

Station balnéaire dite Port-Grimaud

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Grimaud ; Port Grimaud RN 98

Adresse de l'édifice

Port Grimaud ; Nationale (route) 98

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1966 ; 1972

Auteur de l'édifice

Description historique

Promoteur, maître d’œuvre et d’ouvrage de cette cité lacustre initiée en 1962, l’architecte mulhousien François Spoerry réalise ici son œuvre maîtresse, celle qui cristallise ses convictions souvent contenues sur l’urbanisme et l’architecture comme ses aspirations de marin averti. Dans une période de création de marinas et de stations balnéaires rivalisant d’audace, l’originalité du projet tient dans la volonté d’établir une relation de proximité systématique entre la résidence secondaire, la mer et le bateau mais aussi, dans l’écriture architecturale imprégnée de références littérales au passé et l’architecture vernaculaire. Le marécage en bordure de rivage au fond du Golfe de Saint-Tropez est ainsi creusé de canaux sinueux. Les îles et étroites bandes de terre qui en résultent, reçoivent des petites plages et les linéaires de maisons types à façade pignon, accolées en continue en bordure de quais. Dans ce contexte, la présence de la voiture est limitée en faveur de la circulation piétonnière sur quais et par canots. Bien qu’attentif à préserver l’homogénéité de l’ensemble, l’architecte tente de recréer l'« aimable désordre » des villages comme la cohérence de leurs équipements structurants centralisés : église, maison commune, place du marché bordée de commerces et de petits immeubles collectifs. Dans ce dédale, arcades, portes monumentales, encorbellements ou détails insolites sont autant de repères ou de freins à la monotonie des parcours.

Commentaire descriptif de l'édifice

Dotée d'un jardinet privatif ornemental, chaque habitation fait face son emplacement bateau. Les façades sont individualisées par des ruptures de niveaux, la coloration des enduits, des motifs décoratifs, des trompe-l’œil ou des éléments architecturaux. Sélectionnés pour leur qualité intrinsèque et non en fonction de leur style, ces derniers sont chinés (balcons en fer forgé, colonnes en fonte ou tuiles) ou de création récente : une liberté dans l'assemblage emprunté à Jacques Couëlle dont Spoerry a été l’élève et le collaborateur. Objet de vifs débats au sein de la communauté architecturale mais plébiscitée par ses habitants, cette opération au lyrisme rigoureusement planifié s'impose rapidement comme un modèle de référence, honni ou célébré, bien au-delà des frontières.

Date de label

2000

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel