Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble
L'Arbois
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Sainte-Maxime ; 24 avenue du Général-Leclerc
Général-Leclerc (avenue du) 24
20e siècle
20e siècle
1933
Après une formation à l’école des Beaux-Arts, René Darde entre en 1912 dans l’agence d’architecture parisienne Sauvage et Sarazin. Envoyé par ceux-ci à Grimaud (Var) pour suivre le chantier de construction du golf-hôtel de Beauvallon, il s’installe dans le Midi. Devenu le gendre d’un grand propriétaire foncier de Sainte-Maxime, il accède, avec le développement dans les années 20 de cette station balnéaire, à une grande quantité de commandes : architecture balnéaire, commerciale, de loisirs, très nombreuses villas, à Sainte-Maxime, Saint-Raphaël et leurs environs. En 1926, il est chargé, avec Prost, du plan d’aménagement, d’extension et d’embellissement de Sainte-Maxime, dont il devient plus tard architecte-urbaniste. Après la seconde guerre mondiale, il est nommé expert pour le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Victime d’une hémiplégie subite en 1950, il réduit son activité au dessin de villas. Il est un des représentants majeurs du néo-régionalisme dans le Var. Cet imposant bâtiment épousant la courbe de la route du bord de mer entrant dans Sainte-Maxime était à l’origine un grand hôtel luxueux, moderne et réputé. Il fut transformé après la guerre en immeuble d’appartements.
L’ensemble s’élève de quatre étages sur rez-de-chaussée, complétés d’un attique en retrait. La façade est composée de trois parties. L’entrée, désaxée, est marquée en rez-de-chaussée par un petit volume de béton perpendiculaire à la façade, et abritée par un auvent en béton. Sur la gauche, des commerces remplacent le restaurant d’origine. Au-dessus, les niveaux en courbe sont marqués horizontalement par des balcons filants. Les deux travées à droite de l’entrée en sont nettement séparées visuellement par une grande barre verticale saillante, sur toute la hauteur du bâtiment. En rez-de-chaussée, un passage sous le bâtimen t conduit au garage. L’Arbois est sans doute la réalisation la plus moderne de René Darde. La seule concession, minime, au régionalisme, consiste en quelques mètres carrés plaqués en serpentine locale au rez-de-chaussée. Ce bâtiment est une référence manifeste au Latitude 43, grand hôtel (aujourd’hui copropriété), construit un an auparavant par Georges-Henri Pingusson, et qui lui fait face, de l’autre côté de la baie de Saint-Tropez.
2007
2020
Denante Sylvie
Dossier individuel