Architecture religieuse ; édifice religieux ; édifice religieux chrétien ; église
Chapelle de la Transfiguration
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Toulon ; 182 Rue Francis Garnier
Francis-Garnier (rue) 182
20e siècle
20e siècle
1967 ; 1968
La chapelle de la Transfiguration fait partie des cinq premières églises du programme des Nouvelles Églises du Var lancé par le diocèse en 1964 et piloté par un Comité de Laïcs chargé d’accomplir les charges matérielles et financières de ces constructions. Ce nouveau lieu de culte remplace la petite chapelle devenue insuffisante pour le service de ce quartier du bas Faron en pleine extension. Le terrain appartient au diocèse. Ce sont les paroissiens de Saint-Vincent-de-Paul (dans le même quartier, à Toulon) qui ont assuré le financement complet de la chapelle, et le père Eouzan, curé de la paroisse, qui proposera de faire appel à Jean-Gérard Mattio pour sa réalisation. Sur ce terrain se trouve un ancien blockhaus dénommé “abri” dans le cahier des charges. Celui-ci précise que cette construction doit l’“enjamber”, c’est-à-dire n’avoir aucun point de contact avec lui.
En sous-sol sous le chœur, un local a été créé pour la sacristie, la chaufferie et les sanitaires. La chapelle mesure 22 m de long, 12 de large, pour une surface de 265 m2 (partie en sous-sol : 60 m2). Conçue en béton banché, auquel on a parfois donné un aspect très granuleux, la chapelle témoigne de la filiation de son concepteur avec les théories de Le Corbusier. Elle est en effet conçue d’après le Modulor et témoigne d’un certain brutalisme typique des réalisations corbuséennes de l’après-guerre. Les menuiseries et le mobilier, conçus sur mesure, complètent l’architecture avec sobriété. D’aspect massif, tirant habilement parti de la pente du terrain et d’un emplacement très contraint, la chapelle offre progressivement à son visiteur un cadrage sur la rade de Toulon par des séquences d’approches très travaillées : le passage de l’ombre et de la massivité à la lumière éclatante et à la transparence est particulièrement saisissant. Son concepteur, pleinement approuvé par son curé, a voulu que cette orientation plein sud et dominante nécessitée par la configuration du terrain, soit ouverte vers le large, et qu’en particulier les familles de marins rejoignent par la prière ceux dont le service en mer les sépare.
2015
2020
Mattio Alice
Dossier individuel