Génie civil ; ouvrage d'art ; pont
Pont suspendu sur la Loire
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Meung-sur-Loire ; 18 Route départementale
Route départementale 18
000 AE 01 ; 000 YZ 01
20e siècle
20e siècle
1925 ; 1948
Construit en 1834, un premier ouvrage, fragile, est détruit par les crues et reconstruit trois fois sur les mêmes fondations. Incendié par l'armée française en septembre 1870, il est aussitôt rebâti et achevé en 1874. L'évolution de la circulation nécessite une nouvelle reconstruction en 1925 sur les piles et culées existantes. Détruit en juin 1940, sa reconstruction a lieu à partir de 1948 et il est à cette occasion renforcé, notamment par des portiques articulés. Bien que les sources ne permettent pas de l’attester, il est probablement l’œuvre de l’entreprise Baudin-Châteauneuf.
Ce pont franchit la Loire et relie Meung-sur-Loire et la rive gauche en direction de Dry et Cléry-Saint-André. Il permet la continuité de la route départementale n° 18. Sa longueur est de 271 m. et il est constitué de quatre travées. Reposant sur des piles en pierre, son tablier métallique est large de 7 m. Son système de suspension repose sur des portiques au niveau des piles et sur une paire d'obélisques au niveau de chaque culée. Ces ouvrages de béton sont sobres. Le tablier, à ossature métallique et béton armé, accueille une chaussée large de 5,5 m. ainsi que d'étroits trottoirs. Au niveau des culées, les garde-corps sont de simples murets de béton alors que sur le reste du pont ils sont métalliques. Sous le tablier, chaque travée est dotée d'une nacelle coulissant sur rails pour l’entretien de l’ouvrage.
Le pont suspendu de Meung-sur-Loire constitue un témoignage patrimonial du génie civil qui s’inscrit dans un corpus de ponts suspendus ligériens particulièrement cohérent et témoin de la volonté, aux XIXe et XXe siècles, de développer les points de passage entre les rives gauche et droite de la Loire. Cet ouvrage illustre l’une des déclinaisons structurelles de ces ponts suspendus visibles le long de la Loire. Il peut être rapproché de ceux de Beaulieu (Bonny), Châteauneuf et Châtillon (Les Hautes Rives), reconstruits pour leur part par l’entreprise Baudin-Châteauneuf.
2016
2020
La Manufacture du Patrimoine