Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble à logements
Marines : résidence La Brigantine et résidence La Galiote
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Cogolin
25 BE 01
20e siècle
20e siècle
1971
La période des Trente Glorieuses voit apparaître de nouveaux modes de vie, notamment hors du temps de travail. Conscient des enjeux économiques lié au tourisme, l’État met en place une politique incitative de développement des équipements touristiques et de loisir, qui va notamment profiter au territoire varois. En 1964, lors de cette période de multiplication des stations balnéaires intégrées, le groupe Rothschild lance un projet de port de plaisance dans le village de Cogolin, situé au fond du golfe de Saint-Tropez. En pleine zone marécageuse, la première phase de la construction débute entre 1964 et 1967 par l’approfondissement d’un étang et l’aménagement d’une zone de chantier naval. En 1968, des études du service maritime et l’intervention de l’architecte Jean Dimitrijevic permettent un agrandissement de la zone sur 23 hectares. Le port fait l’objet de travaux d’aménagement en 1969 afin de créer trois bassins portuaires, entourés de résidences dites villages ou marines. C’est ainsi que sont érigées les résidences « La Brigantine » et « La Galiote », construites en 1971 par l’agence ATEA-SETAP. Agence, fondée en 1952, par Guy Lagneau, Michel Weill, Jean Dimitrijevic, sous le nom d’Atelier LWD, qui deviendra plus tard ATEA-SETAP. Cet ensemble résidentiel, fait ainsi partie des nouvelles opérations d’aménagement de la Côte d’Azur dans les années 1970-1980.
Les deux résidences se font face et prennent le nom du bassin auxquels elles sont rattachées. Les Marines de Cogolin regroupent un total de 600 résidences et un accès direct au port de plaisance. L’architecture des immeubles, de taille peu élevée, est sobre et les matières brutes aux inspirations méditerranéennes. Les résidences sont orientées vers la mer, la vue panoramique étant l’élément principal, les architectes ont joué sur la sensation d’être à la fois dehors et dedans
Les résidences de Cogolin sont de bons exemples des ensembles d’habitations mis en place sur la côte pour répondre à l’explosion du tourisme de masse durant les Trente Glorieuses. Par ailleurs, le 4 juin 2018, le préfet de région décide d’attribuer le label « Architecture contemporaine remarquable » aux résidences de La Brigantine et de La Galiote des Marines de Cogolin. Les motifs retenus sont la notoriété de la maîtrise d’œuvre mais aussi le fait qu’elles constituent « une réponse innovante à la question des aménagements linéaires portuaires ».
2018
2020