Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; musée
Musée Vesunna
Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; Périgueux ; parc de Vésonne ; 20 rue du 29e Régiment d'Infanterie
Vésonne (parc de) ; 29e Régiment d'Infanterie (rue du) 20
21e siècle
2003
La domus (1er siècle) ayant conduit à la création du musée a été découverte en 1959 et a été classée en 1963. Après une longue période de fouilles, un concours d’architecture est décidé pour créer un musée. Il est remporté par Jean Nouvel en 1993 mais des complications font que le chantier a lieu de 2000 à 2003 (dans un entretien paru dans Le Festin, Jean Nouvel prévoyait une livraison en 1999).
Nouvel Jean (architecte)
Le musée est bâti sur un ancien terrain militaire occupé par des casernes et est désormais entouré par deux parcelles de parc, à l’Est (avec la tour de Vésone) et au Nord. L’architecture du musée répond à différents enjeux : permettre de révéler et de parcourir la domus sans l’abîmer, et jouer avec un terrain présentant des difficultés (présence d’un arbre bicentenaire et d’une maison ancienne aux abords du bâtiment). Jean Nouvel définit ainsi son projet architectural : « le but est de mettre en valeur le site. Ce qui était très important, c’était de le protéger, de garder sa poétique de site archéologique. La construction est une sorte de grand parapluie […]. Par ailleurs, j’aime beaucoup les sites archéologiques quand ils sont conservés de façon très naturelle et un peu brutale […]. Dans ce projet il y a donc la volonté de faciliter la lecture de l’ensemble […] mais aussi le désir de maintenir cette étendue, cette « non limite » du site archéologique. […] C’est un chantier qui utilise clairement les moyens de notre époque avec une structure métallique assez élaborée Musée Vesunna (entretien publié dans Le Festin, n°23-24, avant le démarrage du chantier). Le musée est constitué de deux éléments : le « mur épais », un bloc de béton à l’angle Nord-Ouest du bâtiment, abritant l’accueil, la boutique (qui n’était pas prévue à l’origine) à son rez-de-chaussée, et des collections relatives à la ville de Périgueux à son, étage ; et le « grand préau vitré », vaste structure aux parois de verre enveloppant les vestiges du site antique. Hormis pour ses piliers, cette structure n’a pas de fondation mais est posée directement sur le sol. Elle est coiffée par un toit débordant largement au-delà des murs. Le plafond est orné d’une reproduction du plan de la domus peinte par Alain Bony. Jouxtant cet espace, deux niveaux de galerie complète les collections relatives à la ville antique de Périgueux. Jean Nouvel a également conçu le mobilier et l’aménagement muséographique, privilégiant le bois pour la partie du musée consacrée à la domus, et le métal pour celle consacrée à Périgueux. A également été conçu un système de nacelles suspendues permettant le nettoyage des immenses parois de verre du bâtiment. Des vestiges de la villa reste hors de l’espace fermé par le musée et partiellement enfouis sous le talus du parc, afin de rappeler que les vestiges se prolonge au-delà de ce qui est actuellement visible.
2020
Maillart François-Xavier