Architecture religieuse ; édifice religieux ; édifice religieux chrétien ; église ; chapelle
Chapelle Saint-François de l’Almont
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; avenue du Maréchal Juin
Maréchal Juin (avenue du)
AO 247
20e siècle
20e siècle
1974
La zone à urbaniser en priorité (ZUP) mise en œuvre sur les rives de l'Almont, dans la partie nord-est de la commune de Melun, est le dernier des programmes d'extension de la ville au XXe siècle. L'opération est dirigée par l'architecte et urbaniste Léon Bazin (1900-1976), ancien collaborateur d'Albert Laprade (1883-1978). Les premières études sont menées dès 1964, mais le projet d'ensemble est réellement mis au point en 1967. Il devait permettre la construction de 3 500 logements et plusieurs bâtiment publics, notamment des écoles. Les constructions sont pour l'essentiel réalisées dans les années 1970. Dans le cadre de la ZUP de l'Almont, est programmée la construction d'un nouvel oratoire et centre paroissial, co-financé par des donations et les Chantiers du Cardinal. Le projet retenu est celui de l'architecte Jean Fatosme. Le programme définitif est arrêté au début de l'année 1974.
La chapelle Saint-François de l’Almont prend place au cœur d’un grand ensemble, au centre d’une place arborée. L’édifice est bâti en parpaings et béton armé sur poteaux, selon un plan tréflé définissant quatre volumes cylindriques coupés en biais et couverts en appentis. Les volumes cylindriques sont quasi-aveugles, à l’exception de ceux au sud et au nord, percé d’une grande baie vitrée. Les formes rondes de l’édifice répondent ainsi aux reliefs et buttes pavées de l’espace vert au sein duquel l’église prend place ; dans un souci de d’harmonie visuelle. Une rampe permet d’accéder à l’intérieur de l’édifice. La chapelle accueille un logement dans le soubassement et lieu de culte et des salles paroissiales au niveau supérieur. L'autel est placé au centre, dans une grande salle circulaire. Sa couverture circulaire pendante, accueillant une charpente en son centre, invite les fidèles à se regrouper autour de la table eucharistique. Le lobe nord accueille un oratoire. Les différents espaces peuvent être modulés par des cloisons amovibles au grès des besoin pour les différentes cérémonies et réunions.
La chapelle Saint-François de l’Almont constitue un unicum d’église au plan tréflé au XXe siècle en Ile-de-France. Cette forme composée à l’aide de cylindre tronqués permet une remarquable intégration de l’édifice au sein des formes arrondies des chemins et buttes pavées de l’espace vert de la résidence au sein duquel le bâtiment prend place. A l’intérieur, la simplicité des formes, le minimalisme des décors, la richesse du programme et la modularité des espaces permettent à l’édifice de répondre aux exigences des églises des années 1970, tournées vers le centre paroissial, l’accueil des fidèles et la simplicité liturgique.
Intégration urbaine et paysagère, notamment la composition en volume cylindriques, les espaces plantées et pavés répondant aux reliefs et buttes pavées de l’espace vert ; Intérieurs, notamment la composition globale, la modularité des espaces et les couvertures circulaires pendantes accueillant les charpentes.
2011
2021