Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; édifice sportif ; piscine
Piscine de la Fontaine d'Ouche
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Dijon ; allée de Ribauvillé
Ribauvillé (allée de)
EM 492
20e siècle
20e siècle
1975
En octobre 1973, le conseil municipal de Dijon approuve le projet et le montage financier concernant la construction d’une piscine à l’extrémité ouest de la ville de Dijon dans le quartier de la Fontaine d’Ouche, inauguré en 1968 et fini en 1972. La piscine a été créée suite à la réalisation du centre commercial. La parcelle retenue pour cette opération est située avenue du Lac sur un terrain de 6 141 m², cédé par la Société d’Économie Mixte d’Aménagement de l’Agglomération Dijonnaise (SEMAAD). Exceptionnellement ou en contrepartie, la maîtrise d’ouvrage est confiée à la SEMAAD et les travaux sont exécutés sous le contrôle du service d’architecture de la ville. Conçu par les architectes de la ville, Jean-François Devalière, architecte en chef, assisté de Michel Grangy (auteurs du Palais des Sports de Dijon), le bâtiment fut probablement réalisé par l’entreprise Pouletty, dont le nom est associé à de nombreuses constructions dijonnaises du XXe siècle. Le permis de construire est délivré le 29 mars 1974. Neuf mois plus tard, la piscine de Fontaine d’Ouche est inaugurée par Pierre Mazeaud, secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports. Cette rapidité de construction est dûe à l’utilisation de la technique de l’industrialisation lourde.
Le bâtiment, localisé à l’angle de deux rues (allée de Ribeauvillé et avenue du Lac), se présente sous la forme de deux parallélépipèdes emboîtés l’un dans l’autre, de hauteurs différentes. Le parallélépipède le plus bas, côté allée de Ribeauvillé, est destiné à l’entrée du public, aux vestiaires, aux cabines de déshabillage, aux douches, aux sanitaires et autres locaux réservés aux services. Le plus haut accueille un bassin de natation de 25 x 12,50 mètres, un bassin d’apprentissage de 12,50 x 10 mètres, les plages et un petit gradin pour un public de 64 personnes. La façade, tournée vers l’allée de Ribeauvillé et le parc de stationnement, est rythmée par 24 éléments moulurés en ciment blanc percés par d’étroites ouvertures verticales opaques. Ce dispositif est rompu, au centre, par une grande porte vitrée, surmontée d’un grand auvent de forme convexe, en béton armé. Celle-ci est desservie par un escalier large extérieur. La façade arrière, orientée à l’ouest dispose de grandes baies vitrées qui éclairent les bassins. Elle est réalisée en béton armé brut de décoffrage peint, comme la périphérie du corps de bâtiment le plus élevé. Cette façade, rythmée par des traverses à double forme convexe en béton, donne accès à un solarium. « Une pataugeoire, initialement partie prenante de l’ensemble, est, ultérieurement intégrée dans un petit jardin public attenant » (Icovil, Dijon et son agglomération, Mutation urbaines de 1800 à nos jours, Tome 2 (1968-1985), Saint-Juste-la-Pendu, Éditions Icovil, novembre 2017, p.139).
Exemplarité de l'œuvre dans la participation à une politique publique, la piscine de la Fontaine d'Ouche ayant été pensée comme un élément structurant et constitutif du nouveau quartier créé dans les années 70 ;
Marquise monumentale en porte-à-faux qui qualifie l'équipement et des panneaux préfabriqués qui rythment et hiérarchisent les façades.
2022
Public
2022