Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; aménagement sportif ; terrain de jeu
Couverture du demi-terrain de football
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Seloncourt ; 20 rue Côté
Côté (rue) 20
000 AV 268
20e siècle
20e siècle
2008 - 2009
Le demi-terrain de football du Football Club de Sochaux Montbéliard (FCSM) se situe dans la périphérie sud de l’agglomération montbéliarde, dans une « respiration » végétale de la ville de Seloncourt, sur la même propriété que le château Peugeot et son parc. Le site est donc largement planté, entouré de parcelles agricoles et de quelques grands bâtiments comme le centre des pompiers ou la Manufacture de Seloncourt. La commune abritait depuis plusieurs années déjà le centre de formation du club de football de Sochaux-Montbéliard sur le même site, mais l’équipe première avait besoin d’un terrain d’entraînement couvert, en cas de conditions météorologiques difficiles. Le choix s’est donc porté sur le terrain riverain, en pente, mais dans un environnement très arboré qui permet d’isoler le bâtiment de l’espace urbain pour le plonger dans une sorte de bulle végétale. Il est rendu totalement imperceptible de l’extérieur, volonté sans doute liée à la proximité directe avec le château et de façon à protéger les joueurs et les sportifs de haut niveau d’une « présence médiatique » trop importante.
Carlos Jullian de la Fuente, architecte d’origine chilienne, a choisi de travailler sur des formes courbes, notamment pour la couverture. Cette particularité, associée à l’espace laissé entre la couverture et le bâtiment, permettent au projet de s’insérer adroitement dans la topographie pentue du site et d’absorber la pente du terrain naturel. Les extrémités du terrain forment avec la toiture des « cadres picturaux » semblant présenter les tableaux successifs d’une forêt, et les teintes brunes de la charpente métallique font écho à cette ambiance boisée. Pour amplifier encore cette sensation, la lumière filtrant à travers les arbres vient ombrager élégamment le sol du terrain, phénomène communément apprécié au Japon, dont la langue, réputée pour sa poésie, lui a consacré le mot de Komorebi. Sur deux de ses côtés, le bâtiment s’ancre au sol par des massifs en béton, éléments forts dans la composition architecturale du projet. Leur forme est déterminée par leur fonction, puisqu’ils servent aussi à la récupération des eaux pluviales. Petit à petit, le bâtiment s’élève pour atteindre, en partie centrale, une hauteur utile sous poutre de 15 m. Trois côtés de l’édifice sont en béton brut, le quatrième restant ouvert et laissant entrer la végétation plantée sur les talus artificiels. Pour faire entrer le plus possible la lumière naturelle sous le bâtiment, des bandes transparentes, reliant les massifs en béton de chaque côté du bâtiment, courent sur toute la largeur de la toiture.
Singularité de l’œuvre à la fois dans son programme et dans le traitement architectural avec sa couverture asymétrique ; caractère innovant et expérimental, le mode constructif avec sa grande poutraison en lamellé-collé fixée sur des massifs bétons par le biais de sabots métalliques permettant de créer un volume atypique ; projet novateur dans la prisé en compte du confort d’été pour les usagers.
2022
Public
2022