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gymnase « La Légère Mélinoise »

Label Architecture contemporaine remarquable

architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; édifice sportif ; gymnase

Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Échenoz-la-Méline ; 6 Place d'Armes

Armes (place d') 6

2022 : AE 104

20e siècle

1932

À ce jour, nous possédons que très peu de documents et d’archives concernant l’histoire de la construction du gymnase édifié place d’Armes à Échenoz-la-Méline. Les seuls éléments connus sont indiqués dans le cartouche situé sur la façadepignon de voirie à savoir la fonction de l’édifice, l’usager voire le commanditaire, ainsi que l’année de création du club de gymnastique « La Légère Mélinoise » coïncidant probablement avec la date d’achèvement de l’édifice. « Le développement rapide des pratiques sportives en France, marqué dès la fin de la guerre par la fondation des premières fédérations, est stimulé par l’organisation à Paris des Jeux olympiques de 1924 » (Claude Loupiac et Christine Mengin, L’architecture moderne en France, tome 1, 1889-1940, Paris, Éditions Picard, 1997, p. 187). Les gymnases récoltent dans l’entre-deux-guerres le fruit de l’activisme des nombreuses sociétés locales nées avant-guerre. Cette commune est limitrophe avec la ville préfecture de la Haute-Saône, en banlieue Sud de Vesoul. Le rayonnement de l’usine située au début du XXe s. sur le site industriel de la Motte à Vesoul a sûrement contribué à l’essor d’une association sportive dans la ville voisine d’Échenoz-la – Méline. L’éducation physique, obligatoire dans les écoles depuis 1880, incarne auprès des élus une pratique hygiénique populaire. Tout élu soucieux du bien-être des habitants doit leur permettre l’exercice de pratiques sportives avec la construction de gymnases. Ce constat peut expliquer la présence d’une construction sportive, autonome, dédiée exclusivement à la gymnastique, puisque Échenoz-la-Méline possède au début du XXe s. deux établissements scolaires. En effet, La commune s’est constituée à partir de deux noyaux. Celui d’Échenozla – Méline, au sens strict, autour de l’église actuelle et celui de Pont-lès-Vesoul, à 2 kilomètres plus au nord. Échenoz-la-Méline a absorbé Pont dont le souvenir ne se maintient que par « l’école de Pont », second groupe scolaire de la commune. Ainsi, le terrain retenu se situe devant une place afin d’améliorer l’accessibilité à l’édifice. Pour la municipalité, la façade principale d’un tel bâtiment doit créer un décor à l’échelle de la vie collective.

On peut supposer que le gymnase a été réalisé par un maître d’œuvre ou un ingénieur provincial ou bien encore une entreprise de gros œuvre locale. Initialement la construction se compose d’un unique bâtiment abrité par une toiture à deux versants en tuiles de terre cuite. L’ensemble de la construction est surélevé de quelques marches justifiant ainsi son rôle de représentativité et de bâtiment public. L’élévation principale fait l’objet un traitement particulier en appliquant les codes architecturaux de la première modernité. Selon une configuration symétrique, la façade-pignon est ornementée d’une paire de petites baies disposées de chaque côté d’un portique. Concernant ce dernier, un perron donne accès à trois portes encadrées par des colonnes adossées supportant un auvent. Les signalétiques, précitées dans le chapitre précédent, sont coiffées par un fronton curviligne et par une corniche en forme de « chapeau de gendarme ». Depuis l’extérieur, la disposition semble ample, claire et aérée car l’aménagement doit se conformer aux impératifs techniques de la gymnastique à savoir un plan allongé, facilitant les pratiques de groupes, de nombreuses fenêtres sur les latéraux dispensant un éclairage abondant et régulier, et laissant disponible la partie inférieure des parois pour les exercices au mur de certains agrès ou le rangement du matériel. À l’intérieur, la surface d’activités est visible depuis les portes d’accès car aucun sas d’entrée n’a été aménagé. L’unique volume, dédié à la pratique sportive, est délimité au sol par un parquet traditionnel en bois, et par un soubassement formant lambris d’appui en lame de bois sur les parements de murs intérieurs. Ces supports dialoguent avec deux types de faux plafond. Le premier est composé de plusieurs retombées axées longitudinalement et participe à l’architecture intérieure du lieu. Tandis que le second, épousant le rampant de toiture, oriente les usagers vers les locaux annexes surélevés, situés à l’arrière du bâtiment et construits plus tardivement. En août 2020, des travaux ont été entrepris sur la façade avant du bâtiment. Les escaliers de l’entrée principale ont été repris et l’emmarchement allongé, une main courante métallique a été ajoutée et un ravalement redonne un certain éclat à la façade du gymnase. Alors que le parquet bois a pu être conservé suite à une restauration, on regrette le changement des menuiseries extérieures effectué bien avant ces derniers travaux précités.

2023

Le dessin de la façade principale se caractérise par un fronton curviligne, un portique néo-classique à colonnade, ainsi qu’un emmarchement monumental. Cette composition est typique et représentative de l’architecture des années 30.

2022

privé