Piscine plein soleil

Dénomination de l'édifice

Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; édifice sportif ; piscine

Titre courant

Localisation

Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Ostwald ; 8 quai de Heydt

Adresse de l'édifice

Heydt (quai de) 8

Références cadastrales

001 234

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1977 - 2011

Auteur de l'édifice

Rabinel Jacques (architecte) ; Debouit Jean (architecte) ; Legrand Jean-Michel (ingénieur) ; Fischer Georges (réhabilitation)

Description historique

À la fin des années 60, la France conserve un certain retard en termes d’équipements sportifs dans les petites et moyennes communes de 5000 à 15 000 habitants. Les résultats décevants des nageurs français aux Jeux olympiques d’été de 1968 à Mexico et la réussite du programme “Mille Clubs des jeunes” (1966-1971), encouragent l’État à investir dans le cadre du sixième plan quinquennal (1971-75) pour favoriser l’apprentissage de la natation sur l’ensemble du territoire. Ainsi, Joseph Comiti, Secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, des sports et des loisirs, lance l’opération “Mille piscines” qui prévoit en quatre ans (1972-1976) de construire un millier de piscines industrialisées. Le Secrétariat d’Etat organise deux concours d’idées en 1969 et un dernier en 1971 à destination des architectes et des industriels afin de faire émerger des solutions architecturales inédites pouvant être réalisées en série selon des procédés de construction industrialisés. Parallèlement à cette quête d’efficience en termes de conception et de réalisation, les piscines proposées doivent être fonctionnelles et s’adapter à n’importe quel site d’implantation. Au terme de ces trois concours, six modèles-types sont sélectionnés et présentent la qualité d’être découvrables, cinq seront produits. Ainsi, l’État met à disposition cinq types de piscines pour les communes désireuses de s’équiper : Tournesol, Caneton, Plein soleil, Plein Ciel et Iris. L’opération s’achève en 1978. Le millier de piscine n’est pas atteint mais le programme a permis la construction de 551 piscines industrialisées dont 196 piscines Caneton, 183 piscines Tournesol, 58 piscines Plein ciel, 54 piscines Iris et 54 piscines Plein soleil. Ce dernier modèle-type est dessiné en 1971 par trois architectes parisiens Jean-Michel Legrand, Jacques Rabinel et Jean Debouit associés à l’entreprise générale Baudin-Châteauneuf. Le prototype est mis en service dans la commune d’Etampes en décembre 1972 et les premières réalisations sont lancées dès 1973. La commune d’Ostwald se dote d’une piscine Plein-Soleil en 1976. En effet, le bureau du Conseil de la Communauté Urbaine de Strasbourg décide le 15 mai 1974 de construire une piscine industrialisée sur un terrain cédé par la commune d’Ostwald. La candidature d’attribution est réalisée par le service architecture de la ville de Strasbourg et le chantier débute en avril 1976. Cette piscine industrialisée est la première réhabilitation envisagée dans le cadre du plan piscine 2012-2020 de l’Eurométropole de Strasbourg. Le programme prévoyait une rénovation de la piscine existante et le maintien de la mobilité de la toiture ainsi qu’une extension afin d’accueillir de nouveaux usages (bureaux, locaux du personnel et du club de natation). Ce premier projet est présenté par l’Eurométropole comme un « laboratoire » permettant de mettre en place un protocole de rénovation, et d’identifier les nouvelles pratiques de fonctionnement qui seront mises en place dans les opérations suivantes. L’architecte Georges Fischer est mandaté pour ce projet en 2010. Fort d’une solide expérience liée aux interventions sur l’existant, il s’attache à modifier le programme et propose quatre propositions d’aménagement à la maîtrise d’ouvrage. L’architecte formule dans son dernier scénario que l’extension accueille de nouveaux vestiaires mixtes et un vaste hall d’accueil, afin de répondre aux limites identifiées dans le modèle plein-soleil (manque de place, difficulté de gestion des flux de visiteurs, entrée non marquée et hall d’accueil trop étroit). Il choisit ensuite de restructurer les locaux techniques existants pour accueillir les locaux destinés au club de natation et au personnel tout en conservant l’intégralité de la structure, des bassins et des façades. Il propose son projet définitif selon ce dernier scénario en février 2011.

Commentaire descriptif de l'édifice

Cet édifice est représentatif du programme “1000 piscines” et des modèles issus du concours restreint de conception-construction lancé en 1971. Ce modèle témoigne d’une grande efficacité et d’une véritable économie constructive au service du plus grand nombre. L’intention est claire : offrir un équipement aquatique abordable avec une toiture entièrement coulissante pour allier les bénéfices d’une piscine couverte et de plein air. En 1978, on dénombre 54 piscines plein soleil réalisées en France. Malgré cette ingéniosité, les piscines Plein Soleil sont devenues rares sur le territoire et sont rarement valorisées. À ce jour, seules trois piscines encore en usage ont été identifiées dans le Grand Est (Ostwald, Ensisheim et Maizières-lès-Metz). La piscine d’Ostwald se distingue par sa rénovation. L’extension et la restauration proposée par G. Fisher réinscrit cet équipement dans une contemporanéité architecturale tout en préservant ses qualités d’origine : un bassin découvrable en été, une structure légère, une façade plein sud largement vitrée et ouverte sur un espace extérieur de qualité. Critères ACR : – Caractère innovant ou expérimental de la conception architecturale, urbaine, paysagère ou de la réalisation technique ; – Exemplarité de l’œuvre dans la participation à une politique publique ; – Appartenance à un ensemble ou à une œuvre dont l’auteur fait l’objet d’une reconnaissance nationale ou locale.

Intérêt de l'édifice

Cet édifice est représentatif du programme “1000 piscines” et des modèles issus du concours restreint de conception-construction lancé en 1971. Ce modèle témoigne d’une grande efficacité et d’une véritable économie constructive au service du plus grand nombre. L’intention est claire : offrir un équipement aquatique abordable avec une toiture entièrement coulissante pour allier les bénéfices d’une piscine couverte et de plein air. En 1978, on dénombre 54 piscines plein soleil réalisées en France. Malgré cette ingéniosité, les piscines Plein Soleil sont devenues rares sur le territoire et sont rarement valorisées. À ce jour, seules trois piscines encore en usage ont été identifiées dans le Grand Est (Ostwald, Ensisheim et Maizières-lès-Metz). La piscine d’Ostwald se distingue par sa rénovation. L’extension et la restauration proposée par G. Fisher réinscrit cet équipement dans une contemporanéité architecturale tout en préservant ses qualités d’origine : un bassin découvrable en été, une structure légère, une façade plein sud largement vitrée et ouverte sur un espace extérieur de qualité. Critères ACR : – Caractère innovant ou expérimental de la conception architecturale, urbaine, paysagère ou de la réalisation technique ; – Exemplarité de l’œuvre dans la participation à une politique publique ; – Appartenance à un ensemble ou à une œuvre dont l’auteur fait l’objet d’une reconnaissance nationale ou locale.