Architecture de culture recherche sport ou loisir ; ensemble de culture recherche sport ou loisir ; complexe sportif
Complexe Axone
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Montbéliard ; 6 rue du Commandant Pierre Rossel
Commandant Pierre Rossel (rue du) 6
000 BK 35 ; 000 BL 492
21e siècle
21e siècle
2005 ; 2009
Porté politiquement par Pierre Moscovici, président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard (CAPM) désire, dès le début du XXIe s. construire un nouvel équipement dédié aux spectacles et aux évènements culturels et sportifs. L’objectif consiste à construire un édifice multifonctionnel, porteur d’espoir, de notoriété et d’attractivité entre Strasbourg et Besançon pouvant abriter des manifestations nationales et internationales. Au vu de l’ampleur du cahier des charges établi par la CAPM, le site retenu est positionné en périphérie de la ville, sous-préfecture du Doubs, dans le quartier des Gros Pierrons, sur d’anciens terrains agricoles dont l’urbanisation future se structura autour d’un boulevard urbain et permettra la recomposition des quartiers limitrophes. La proximité d’infrastructures majeures dont l’A36 et la RD34 a facilité le choix de ce terrain. Ce projet doit aussi servir de désenclavement ainsi que de liaison urbaine entre Audincourt et Montbéliard, atouts majeurs pour le développement du nouveau complexe. Pour le programme, la capacité d’accueil doit varier selon les activités proposées. Par ailleurs, le futur complexe doit répondre aux exigences de la qualité dite « Haute Qualité Environnementale » (HQE) durant la phase chantier en respectant les normes en termes de déchets et de nuisances sonores, mais aussi dans le fonctionnement au niveau de la gestion de l’énergie, de la récupération des eaux, ou encore du choix des matériaux. De plus, le programme proposé réside dans la facilité d’intégration des tranches conditionnelles voulues par la maîtrise d’ouvrage. « Bénéficiant du label Zénith, le nouvel équipement s’en distingue par une grande polyvalence, l’accent étant mis sur les activités sportives autant que sur les spectacles de grande capacité » (site de l’agence d’architecture Denu & Paradon). Un grand parvis et des parkings situés aux abords compléteront ce complexe.
Montbéliard
Après un concours organisé par la communauté d’agglomération, le projet retenu, œuvre du cabinet d’architectes Denu & Paradon (chef de projet et co-concepteur : Neubauer architecte), est présenté en 2005 auprès de la maîtrise d’ouvrage. La salle est officiellement ouverte en avril 2009 et possède des formes plastiques sous des aspects de pétales pour la toiture et de courbes sinueuses en façades. Ouvert au public le 2 avril 2009, la volumétrie générale offre des perspectives dynamiques qui se construisent dans le mouvement et s’appréhendent en tournant autour du bâtiment. « La topographie et l’atmosphère particulière du site ont fait naître une forme libre et expressive. Les courbes tendues de l’Axone accompagnent le vallonnement du terrain. La couverture est constituée de coques d’aluminium dont les vastes débords abritent le public du soleil ou des intempéries. La toiture couvre également les façades, conçues comme un ruban ceinturant l’édifice et épousant l’espace intérieur. L’aspect organique de l’ensemble a permis d’intégrer sans difficulté les tranches conditionnelles affermies en cours d’études : salle d’entraînement et salle d’arts martiaux, conçues sous forme de pétales venant enrichir la composition. L’organisation interne tire parti de la pente du terrain : au nord, le parvis et l’entrée principale offrent au public un accès en surplomb à la salle principale, à mi-hauteur des gradins. La salle, implantée au niveau bas du terrain, est desservie au sud par une vaste cour de service. Au niveau supérieur, les salons de réception déployés en rotonde offrent des vues panoramiques sur Montbéliard et l’aire urbaine » (Ibidem). D’une capacité pouvant varier de 1.400 à 5.800 spectateurs, l’Axone possède une salle principale qui dispose d’un plateau modulable de 58 mètres par 42 mètres selon les manifestations. L’objet de la première phase des travaux est par ailleurs composé d’un espace d’échauffement ainsi que de salles destinées à des sports particuliers tels que l’escrime, la musculation ou les arts martiaux, mais également des bureaux associatifs. Matériaux industriels et doubles courbures dissimulent deux principales zones fonctionnelles. Zone publique d’une part, et zone des usagers, d’autre part, sont superposées. Cette disposition garantit l’autonomie des secteurs et la séparation quasi-totale des flux des différentes catégories d’utilisateurs. L’axone trouve sa place sur les hauteurs du relief, au-dessus de la vallée du Doubs, contre le Bois du Montanot, sur un site encore agricole et largement dégagé. L’édifice semble tapis au sol, n’étant que très peu visible de loin dans ces paysages horizontaux et dialoguant dans de justes proportions avec la cime des arbres des bois voisins. Un rapport de force plutôt équilibré se construit avec le château d’eau voisin. Les couleurs participent à cette belle insertion paysagère, socle de couleur clair ou jaune, les hauteurs du bâtiment s’assombrissent pour accentuer cet effet « d’écrasement » au sol. Les abords sont traités qualitativement, une clôture basse, en bardage vertical, presque invisible, entoure le bâtiment. Le parvis est traité avec un dallage béton gris qui se poursuit jusque sur les trottoirs. Les stationnements sont arborés et enherbés, pour partie, et les massifs sont plantés de graminées.
"Exemplarité de l'œuvre dans la participation à une politique publique : l'Axone s'apparente par son programme à un équipement de type Zénith. Le traitement architectural tout comme celui des espaces paysagers extérieurs facilitent son insertion dans le site. "
2023
2023