Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble à logements
Résidence Le Compostelle
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Pessac ; rue du Relais ; rue de Compostelle ; rue Léo-Ferré
Relais (rue du) ; Compostelle (rue de) ; Léo-Ferré (rue)
DI 167 ; DI 168 ; DI 169 ; DI 170 ; DI 171 ; DI 172 ; DI 173 ; DI 174 ; DI 175 ; DI 258
20e siècle
20e siècle
1965 ; 1967
La commande est passée par la Société Civile Immobilière La Paillère Barnadac (Paris 8ème) alors que l’agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac étend sa production de logement, majoritairement individuel, vers le collectif. L’occasion de transposer son expérience, de l’échelle unitaire vers la série. A proximité des nouveaux équipements du campus universitaire et de la rocade nouvellement créée pour contourner le centre-ville de Bordeaux, la résidence s’inscrit dans le contexte du développement de la Communauté Urbaine (1968). Peu bâtis, les environs de la parcelle sont alors composés de maisons, d’une ferme, d’un ancien relais de poste situés sur le Chemin de St Jacques de Compostelle (d’où la résidence tire son nom) et du Domaine boisé de Raba. Destinée aux classes moyennes, l’opération propose une alternative aux grands ensembles et à l’habitat pavillonnaire plébiscités à cette époque.
Composée de 542 logements, déclinés du T1 au T6, la résidence comprend 10 immeubles allant du R+4 au R+6. Une salle commune au centre, une chaufferie, des parkings et des commerces, en frange extérieure de parcelle, complètent le programme. Les bâtiments linaires, de différentes longueurs, sont positionnés en équerre, selon un ordre semi ouvert, de manière à dégager un cœur d’ilot végétalisé formé de différentes ‘’cours’’. Le stationnement est rejeté en périphérie. Dans un travail sur la série et la répétition des travées, les architectes cherchent à introduire de la diversité et du mouvement dans le dessin des enveloppes. Crénelées, elles permettent d’introduire balcons et loggias dans des espaces en creux. Les plans percés sont recouverts d’enduits blancs, les plans aveugles composés de panneaux préfabriqués de béton de galets. Les façades principales sont rythmées par la récurrence des cages d’escaliers (éléments structurellement autonomes), l’alternance de loggias (qui mettent en valeur un étage sur deux), le mouvement des garde-corps (leur forme triangulaire effilée rompt avec un dessin par ailleurs orthonormé ; leur traitement en béton plein ou en grillage métallique introduit un effet cinétique). Les façades en pignon sont plus muettes et assument une forte présence plastique. Au niveau des entrées, traversantes, des points de vue sont ménagés, la circulation piétonne facilitée en lien avec les allées et sentiers présents sur la parcelle. Des ventelles de verre permettent la ventilation naturelle des halls et concourent à l’identité architecturale de la résidence.
Appartenance à une oeuvre reconnue : l’agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac-Fouquet incarne ce qui a été qualifié d’« école bordelaise», association d’architectes dont la production a été tout aussi abondante que qualitative dans les années 1950-60 au point de marquer les générations suivantes.Valeur manifeste pour l’appartenance au Mouvement moderne. Notoriété de l’œuvre : la production de l’agence a fait l’objet de publications et expositions. La résidence elle-même a été abordée dans des articles spécifiquement dédiés, dans des guides d’architecture et a été étudiée dans le cadre de l’atelier d’analyse architecturale de Master à l’ensapBx sur l’« Architecture Contemporaine Remarquable – filiations et généalogies ».
2023
Privé
2023