Salle de spectacle Le Temps Machine

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; salle de spectacle

Titre courant

Localisation

Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Joué-les-Tours ; 45-49 rue des Martyrs ; place Miles Davis

Adresse de l'édifice

Martyrs (rue des) 45-49 ; Miles Davis (place)

Références cadastrales

37122 ; 000 BL 01, 211, 454

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

21e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

2011

Auteur de l'édifice

Moussafir Jacques (architecte)

Description historique

La Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Joué-lès-Tours, commune populaire de la banlieue tourangelle, a été édifiée à la fin des années 1960. La communauté d’agglomération, maître d’ouvrage, lance en 2005 un concours pour la transformation de cet équipement vieillissant en une scène de musiques actuelles (SMAC), la démolitionreconstruction étant finalement préférée à une opération de rénovation lourde (extension et remise aux normes). Le projet de Jacques Moussafir est déclaré lauréat, l’architecte ayant déjà l’expérience d’un programme comparable à Alençon. Baptisé le Temps Machine, le nouvel équipement s’inscrit dans un environnement hétérogène associant l’échelle des logements collectifs des années 1960 aux petites maisons de banlieue de l’entre-deux-guerres. La volumétrie sculpturale du Temps Machine est animée par les profonds porte-à-faux des auvents débordant du socle du bâtiment, et par les trois volumes obliques coiffant les espaces recevant le public. Ceuxci comprennent une grande salle de 600 personnes côté nord, un club de 200 places, et un centre multimédia ouvrant sur un patio central. L’œuvre de Jacques Moussafir joue du contraste entre la transparence minimaliste du rez-de-chaussée, dont les lames horizontales sont interrompues par un massif rouge signalant l’entrée, et les puissants volumes cubistes se détachant dans le ciel. Les salles de spectacles apparaissent capitonnées dans une membrane aveugle de béton brut lasuré, les marques régulières des banches évoquant la fragilité d’un voile de tissu tendu sur des cadres. Le programme profite de la déclivité du terrain pour déployer sur deux niveaux les locaux techniques et de stockage indispensables à son fonctionnement. Le patio situé au cœur du bâtiment fait office de rotule entre le hall d’entrée, les trois salles accessibles au public et les circulations menant aux bureaux, aux loges et aux salles de répétition. L’aménagement intérieur privilégie les assemblages de matières dures (verre, inox, béton), contrastant avec le caractère aérien de l’extérieur. L’architecture expressive et géométrique du Temps Machine introduit un point de centralité dans le centre-ville de Joué-lès-Tours, déstructuré par les transformations urbaines inachevées des années 1960-1970. Avec le sens de la matière et des volumes qui caractérise son œuvre, Jacques Moussafir livre un équipement apprécié du public, et qui incarne la politique volontaire de la communauté d’agglomération de Tours en faveur de l’architecture contemporaine.