Architecture de jardin et des espaces verts ; construction de jardin ; pavillon de jardin
Pavillon d'entrée de l'arboretum national du domaine des Barres
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Nogent-sur-Venisson ; Domaine des Barres
Barres (domaine des)
000 B 01, 125, 455
21e siècle
21e siècle
2000
Le domaine des Barres est fondé au début du XIXe siècle par l’horticulteur Philippe André de Vilmorin à des fins tant scientifiques que de prospective industrielle. L’administration des Eaux et forêts reprend son exploitation en 1862, et y ouvre une école de sylviculture devenue aujourd’hui un lycée agricole. L’enrichissement continu des collections d’arbres et la qualité paysagère du site amène l’État, en 1985, à l’ouvrir au public en tant qu’arboretum national. Afin d’améliorer les conditions de visite, un concours d’architecture est organisé, au milieu des années 1990, pour l’édification d’un pavillon d’accueil, l’aménagement des extérieurs et l’établissement d’une passerelle audessus de la route départementale. Ce programme ambitieux est partiellement réalisé en 1999-2000 par l’architecte japonais Hiroshi Naruse et son agence Atelier Kaba, spécialisée dans la construction en bois. Le programme du pavillon d’entrée de l’arboretum se compose d’un auditorium destiné à des conférences et des projections, et d’un petit bâtiment de bureaux à l’usage du personnel chargé de l’animation culturelle du domaine, les deux volumes étant reliés par l’accueil comprenant la billetterie et la boutique de l’arboretum. Le bois est le matériau de base de l’ensemble : il est utilisé en ossature (avec bardage de pin) pour les bureaux, en structure poteaux-poutres pour l’accueil et en coque (troncs de pin appuyés sur un arc en lamellé-collé) pour l’auditorium. Le mobilier (banque d’accueil, bar) est conçu à partir de branches de bois écorcées et sélectionnées par l’architecte. Les trois composantes du programme sont alignées suivant un axe nord-sud ; l’auditorium, visible depuis la route départementale qui longe l’arboretum, signale l’entrée aux visiteurs. Précédé d’un plan d’eau, il se présente comme un volume hermétique unifié par son revêtement de tuiles, une forme d’amande à mi-chemin entre le dos de dragon et la hutte primitive. L’auvent couvrant l’issue de secours, à l’est, paraît une écaille décollée de la façade. Le volume bas et transparent de l’accueil, coiffé d’un toit en métal à faible pente rejoint, au sud, la coque de tuiles couvrant les bureaux, répétant sur un plan carré la formule de l’auditorium. La réalisation de l’atelier Kaba est singulière au niveau national : si l’utilisation du bois s’est démocratisée ces vingt dernières années, le pavillon de Nogent-sur-Vernisson demeure un exemple précurseur en même temps que remarquable par la multiplicité des techniques mises en œuvre sur un programme réduit. On soulignera également le soin accordé aux aménagements paysagers entourant le bâtiment et qui participent à une scénographie d’ensemble.
2023
Public
2023