Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; grand ensemble
Ensemble de logements avenue de la Libération
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Bourges ; "3-5 avenue de la Libération ; 1 rue Lucien-d'Ambert ; 10 rue Henri- Poincaré"
"Libération (avenue de la) 3-5 ; Lucien-d'Ambert (rue) 1 ; Henri- Poincaré (rue) 10"
18033 ; 000 BC 01 ; 436 ; 441 ; 442 ; 444 ; 447
20e siècle
20e siècle
1961
Dans le contexte très tendu de l’après-guerre et du besoin croissant en logements, Louis Mallet, élu maire de Bourges en 1953, lance dès l’année suivante l’étude d’un plan directeur d’aménagement. La ZUP Nord de Bourges est créée en 1958 ; la conception de son plan-masse est confiée à l’architecte et urbaniste en chef Guy-Stanislas Pison. Conçu par l’architecte Jacques Mansiat, en collaboration avec Pison – tous deux collaborent sur le chantier de l’église Saint-Jean située tout près (1964-1966, labellisée Patrimoine du XXe siècle) – l’ensemble de logements de l’avenue de La Libération figure parmi les premiers ensembles collectifs de la ZUP à sortir de terre. Le permis de construire de la première barre (J) située au nord le long de la rue Henri-Poincaré est accordé le 3 octobre 1958. Cette première tranche est constituée d’une série de quatre barres disposées à l’oblique le long de l’avenue de La Libération, soit 120 logements répartis sur cinq niveaux audessus d’un sous-sol semi-enterré et protégeant ainsi l’intérieur des logements du regard des passants. Le sous-sol ventilé naturellement accueille des équipements collectifs comme des locaux vélos et poussettes et des séchoirs communs, ainsi que des caves privatives. Chaque niveau se compose d’une séquence de 4 logements (1 T2, 1 T3, 1 T4, 1 T5) répartis 2 par 2 autour de 2 cages d’escaliers. Tous les logements sont traversants et s’organisent selon une partition jour/nuit : une entrée centrale distribue la zone « jour » composée de la cuisine et du séjour/salle-à-manger. La zone « nuit » constituée des chambres et de la salle-de-bains se situe en arrière, isolée de l’entrée du logement et de la cage d’escaliers. On observe un traitement différencié de la volumétrie des façades en parement de pierre prétaillée. Celles situées au nord sont lisses, sobrement ponctuées par de petites ouvertures éclairant naturellement les cages d’escaliers, tandis que les façades sud s’animent par la présence en forte saillie d’une composition de balcons en béton ajourés et regroupés visuellement par un cadre en béton. Témoignage précoce de la création de la ZUP Nord, bien entretenu, cet ensemble immobilier illustre la recherche de qualité plastique, d’hygiène et de confort, avant la construction sérielle des années 70.
2024
Public
2024