Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; édifice sportif ; piscine
Piscine modèle Gerpiam
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-Le-Roi ; 3 rue du Pont des Demoiselles
Pont des Demoiselles (rue du) 3
000 AA 15, 17
20e siècle
20e siècle
1968
Les décennies 1960-1970 sont fastes, en France, en matière de construction d’équipements sportifs et en particulier de piscines. Si les résultats du plan 1000 Piscines lancé en 1969, notamment avec les fameuses piscines Tournesol, sont bien connus du grand public, cet élan est toutefois largement amorcé dès les débuts de la Ve République. En plus de leur rôle dans l’éducation physique et sportive et la prévention des accidents de noyade, les piscines deviennent des marques régaliennes des politiques nationales d’aménagement du territoire, en même temps qu’elles soutiennent le dynamisme touristique des communes. Ces constructions largement subventionnées par l’État adoptent bien souvent des plans-types proposés, sur ce marché économiquement porteur, par des groupements d’entreprises et d’architectes. Le GERPIAM (Groupement pour l’Étude et la Réalisation de Projets Industrialisés à Accroissement Multiples) met ainsi au point en 1965 un modèle sur les plans des architectes Maillard et Ducamp, pouvant être adapté par son caractère modulaire aux conditions particulières de chaque programme. La ville de Nogent-le-Roi, après avoir décidé en 1966 la construction d’une piscine, choisit le modèle du GERPIAM, l’architecte chartrain Dominique Maunoury étant chargé d’en exécuter les plans. L’équipement est mis en service à l’été 1968. Le système défini par Maillard et Ducamp repose sur l’utilisation de portiques préfabriqués en béton armé de 20 m de longueur sur 2,26 m de largeur, couverts par des coques ondulées, avec différentes hauteurs sous plafond possibles. Cette structure peut ainsi coiffer, sans point d’appui intermédiaire, les locaux d’accueil, vestiaires, douches, etc., et être facilement augmentée de travées supplémentaires, notamment pour couvrir un bassin auparavant à l’air libre et disposer d’une piscine utilisable tout au long de l’année. Le modèle adopté à Nogent-le-Roi compte sept travées, les portiques étant clos par des parois de briques rouges. En plus de son caractère exemplaire dans l’histoire des équipements publics en région Centre-Val-de-Loire, la piscine nogentaise présente un bon état de conservation et restitue les caractéristiques essentielles d’un modèle d’architecture combinatoire reposant sur l’industrialisation de la construction.
2023
Public
2024