Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble à logements
Résidence Rabelais-Perrault
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; "38 place Rabelais ; 87-105 rue Giraudeau ; 190 et 249 boulevard Jean-Royer ; 2-6 rue du Plat d’Étain"
Rabelais (place) 38 ; Giraudeau (rue) 87-105 ; Jean-Royer (boulevard) 190 et 249 ; Plat-d’Étain (rue du) 2-6
000 ER 01, 390, 454
20e siècle
20e siècle
1976
L’obsolescence de la fabrique de boutons Dargouge, installée dans les quartiers ouest de Tours, conduit en 1963 le comte Alain de Malleray, propriétaire, à proposer à la ville un projet de construction d’un ensemble de 202 logements dessiné par l’architecte Jean Ginsberg. Le permis de construire est accordé le 12 octobre 1964 : il s’agit alors du plus grand chantier mené, à Tours, par un maître d’ouvrage entièrement privé, le dossier étant repris par le promoteur parisien Henri Walter. Le projet est profondément remanié en 1967, alors même que le chantier bat son plein : l’atelier intercommunal d’urbanisme, nouvellement créé, a soulevé auprès de Jean Royer la nécessité de prolonger le boulevard portant aujourd’hui son nom en direction de la Riche, et qui venait jusqu’alors buter, en impasse, sur les bâtiments en construction. L’opération est réalisée en tranches successives, terminées entre 1968 et 1976. La résidence Rabelais-Perrault comprend quatre bâtiments (trois au nord du boulevard et un au sud) totalisant 397 logements, construits sur une dalle abritant les stationnements, les caves, ainsi qu’un supermarché. L’espace en terrasse est, pour l’essentiel, réservé aux jardins et aux circulations piétonnes. Le bâtiment E, face à la place Rabelais, est occupé par des bureaux, édifié sur six niveaux, il affiche des façades hérissées de redents triangulaires le rattachant au courant de l’architecture cinétique dont le trio Anger-Heymann-Puccinelli a été, en France, le représentant le plus connu. Les immeubles de logements B et D, sur la même dalle, reprennent le principe de jeu graphique d’animation des façades par les pleins et les vides des balcons, tantôt rectangulaires, tantôt trapézoïdaux. Le calepinage des panneaux de béton armé et le revêtement de pâte de verre des espaces communs, ainsi que la présence de halls d’entrée traversants, participent à faire de la résidence Rabelais-Perrault un exemplaire unique à Tours, par son échelle et sa qualité de finition, de la promotion immobilière des Trente Glorieuses. Il s’agit en outre de l’une des rares réalisations de l’époque signée par un architecte d’envergure internationale, Jean Ginsberg ayant compté parmi les personnalités à l’avant-garde du Mouvement moderne, au début des années 1930.
2023
Privé
2024