Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école secondaire ; lycée
Lycée Jean-Zay
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Orléans ; 2 rue Ferdinand-Buisson
Ferdinand-Buisson (rue) 2
000 BS 276
20e siècle
20e siècle
1939 ; 1963
La municipalité d’Orléans choisit, en 1931, le projet des architectes Laville, Paillard et Garapon pour la reconstruction de l’école primaire supérieure de jeunes filles, jusqu’alors située place Sainte-Croix, sur un nouveau site faisant face au parc Pasteur. Les travaux, lancés en 1936, ne concernent toutefois faute de moyens financiers que le pavillon central dévolu à l’administration, ainsi que l’externat, formant sur trois niveaux la moitié nord du complexe actuel. Après avoir pris le nom de Jean-Zay en 1949, l’établissement est agrandi et transformé en lycée, de 1958 à 1967, par les architectes Bazin et Durin : le bâtiment A, sur la rue Ferdinand-Buisson, est surélevé d’un étage, et un nouveau bâtiment de cinq niveaux est édifié au sud du pavillon central. La première tranche du complexe scolaire (bâtiments A, B et C) forme un plan en U, complété au sud-ouest par le pavillon d’entrée (bâtiment F). Les bâtiments d’enseignement sont construits en béton armé et reçoivent en façade un parement géométrisé de briques dans l’esprit du style Art Déco finissant. Le rez-de-chaussée sur rue porte lui un parement éclaté en pierre de taille en grand appareil, poursuivi sur le pavillon central. Organisé symétriquement, ce dernier possède au deuxième étage un grand balcon correspondant à l’appartement de la directrice, et est coiffé d’une corniche saillante précédée d’une frise de tubulures. L’extension de 1963-1967 (bâtiments D et E) et la surélévation du bâtiment A présentent un registre plus moderne. Construits en béton armé sur la trame réglementaire d’1,75 mètres, ils affichent le systématisme caractéristique de l’architecture scolaire des années 1960, un même module (comprenant une allège, un châssis basculant, un brise-soleil, une imposte et un linteau saillant) étant répété sur chaque face des bâtiments. La trame des horizontales opposées aux verticales des meneaux inscrit puissamment l’extension dans le paysage urbain. Quelques aménagements intérieurs d’origine demeurent enfin, notamment dans les cages d’escaliers et les revêtements de sols. Ensemble palimpseste par ses superpositions et juxtapositions de styles, de matières et de couleurs, le lycée Jean-Zay d’Orléans montre pourtant, avant tout, l’évolution lente d’un type de programme fortement normé, et la permanence de la recherche de la monumentalité : ces caractères documentent utilement l’évolution de la conception architecturale d’un ensemble scolaire en milieu urbain entre les années 1930 et les années 1960.
2023
Public
2024