Lycée Saint-Charles

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école secondaire ; lycée

Titre courant

Lycée Saint-Charles

Localisation

Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Orléans ; 31 avenue Saint-Fiacre

Adresse de l'édifice

Saint-Fiacre (avenue) 31

Références cadastrales

"000 CW 380, 398, 401, 402, 404, 405, 406, 409, 411, 451"

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1992

Auteur de l'édifice

Vallée Patrice (architecte)

Description historique

L’établissement d’enseignement privé du Cours-Saint-Charles, fondé à Orléans au XVIIIe siècle, parvient dans les années 1980 à saturation, dans ses locaux de la rue du Bœuf Saint-Paterne devenus trop exigus. D’accord avec la ville d’Orléans, le diocèse projette la construction d’un nouveau lycée dans le quartier neuf de la ZAC Saint – Marceau, en rive sud de la Loire. Le jeune architecte Patrice Vallée, passé par les agences de Paul Chemetov, Michel Rémon et Dominique Perrault, est chargé du projet, qui n’est que la deuxième réalisation d’importance de son agence. Construit en 1992 sous maîtrise d’ouvrage déléguée au conseil régional du Centre, le lycée Saint-Charles est complété, en 1994, par un gymnase-restaurant du même auteur. L’établissement est implanté au croisement des deux axes majeurs du nouveau quartier : l’avenue Saint-Fiacre et l’avenue Edmond-Michelet. Le corps principal du lycée vient à l’alignement de la promenade plantée prolongeant l’avenue Michelet, avec une aile en retour sur l’avenue Saint-Fiacre, ensuite poursuivie jusqu’au gymnase par le garage à vélos formant mur de clôture. Cette apparente simplicité du plan-masse dissimule un agencement savant des volumes, en particulier autour du cône tronqué abritant l’accueil du lycée et servant de rotule aux deux corps de bâtiments. La trame de l’ossature poteaux-dalles apparaît puis disparaît derrière une peau en béton armé brut de décoffrage, matériau signature de Patrice Vallée. Le dessin des façades multiplie les effets de failles, de surplombs et de décrochements comme autant de références visuelles aux œuvres de Le Corbusier ou de Tadao Ando. À l’intérieur, l’architecte distribue les classes autour d’un couloir aux murs tantôt courbes ou obliques, la succession de placettes et de resserrements cassant la linéarité suggérée par le programme. Un jour zénithal évoquant les canons à lumière corbuséens vient coiffer l’atrium, l’association du béton brut aux trois couleurs primaire – rouge, jaune et bleu – renvoyant à nouveau à la genèse du Mouvement moderne. Patrice Vallée ayant toujours souhaité ne mener qu’un seul projet de front, son œuvre demeure aujourd’hui peu connue, et d’autant plus difficile à catégoriser par l’hétérogénéité des programmes réalisés. Le lycée Saint-Charles d’Orléans compte quoi qu’il en soit parmi les grands équipements les plus singuliers du territoire régional : la force de son image étonne tant par son caractère personnel que par la richesse des citations qu’il convoque.