Architecture scolaire ; édifice scolaire ; édifice d'enseignement supérieur ; université
"Ensemble de bâtiments universitaires de la Source : bibliothèque de lettres, langues et sciences humaines ; amphithéâtres de sciences ; restaurant Le Forum."
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Orléans-La-Source ; 2-6 rue de Tours
Tours (rue de) 2-6
000 EK 283
21e siècle
21e siècle
1966
L’engorgement des universités parisiennes, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, amène le gouvernement à décider, en 1959, la création d’un collège scientifique universitaire à Orléans, grâce à l’acquisition des 400 hectares du domaine forestier de la Source. La municipalité, dirigée par Roger Secrétain, engage dans le même temps la création d’un nouveau quartier sur les plans de l’architecte en chef Louis Arretche, destiné à accueillir plusieurs milliers de logements ainsi que des industries et services décentralisés de la région parisienne. Le programme universitaire est quant à lui confié à l’architecte Grand Prix de Rome Olivier-Clément Cacoub. Les trois bâtiments proposés à la labellisation ACR comptent parmi les tous premiers achevés, à la rentrée 1966 : le plan-masse dressé par Cacoub prévoit alors la réalisation de nombreux autres édifices répartis le long des voies de circulation nouvelles tracées sur une trame orthogonale. Le bâtiment des amphithéâtres, en particulier, est conçu pour être aisément extensible sur son flanc oriental. La crise économique et l’achèvement de la mission de Cacoub, dans les années 1970, puis l’arrivée du tramway, en l’an 2000, bouleversent le systématisme de la composition urbaine initiale. Les travaux de mise aux normes d’accessibilité et de sécurité intervenus depuis la construction du restaurant, de la bibliothèque, et des amphithéâtres, n’ont modifié qu’à la marge leur conception d’ensemble. Cette dernière repose sur des bâtiments bas de plan quadrangulaire, en béton armé laissé brut de décoffrage, avec un travail soigné sur le calepinage des banches en bois ayant servi de coffrage. Cette orthogonalité est modérée, pour les amphithéâtres et la bibliothèque, par les débords et les lignes obliques des toitures qui introduisent un lyrisme monumental dans le caractère brutaliste de l’architecture. Le restaurant universitaire, faisant face au plan d’eau, suit une conception plus classique mettant en évidence le procédé constructif poteau-dalle. Partageant ainsi un langage formel et matériel proche, les différents bâtiments issus du plan Cacoub signalent leur caractère de bâtiment public tout en marquant nettement leur différence de fonctions.
2024
Public
2024