Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; édifice sportif ; gymnase
Gymnase Hasenfratz
Île-de-France ; Seine-Saint-Denis (93) ; Pantin ; 7 avenue de la Division-Leclerc
Division-Leclerc (avenue de la) 7
A 136 ; A 140
20e siècle
21e siècle
1962
Gymnase appartenant à la ZUP des Courtillières construite entre 1954 et 1964 par Émile Aillaud. Ce programme, figurant parmi les premiers grands ensembles franciliens, comprend plus de 1 200 logements et de nombreux équipements publics et scolaires, notamment les écoles Marcel-Cachin et Jean-Jaurès, pour lesquelles Aillaud conçoit deux gymnases identiques, dont seul subsiste celui de la première, le gymnase Hasenfratz. Édifice s’inscrivant dans une volonté nationale d’équiper le territoire en salles de sport mais également dans une ambition communale forte, Pantin faisant partie de cette banlieue rouge qui s’efforce de construire gymnases et piscines en masse afin de démocratiser certains sports, notamment la danse et le tennis, pour lesquels le gymnase Hasenfratz est conçu. Architecte majeur dans la construction de logements sociaux après la Seconde Guerre mondiale, dont la cité des Courtillières est le deuxième ensemble construit après la cité de !'Abreuvoir à Bobigny, et considérée comme son manifeste. L’ensemble des logements a été labellisé Patrimoine du xxe siècle en 2008 et a été abondamment publié dans la presse spécialisée. Conception technique innovante grâce à une structure préfabriquée aux poteaux en Y, visibles en façade, et au couvrement en voûtains de béton, proche de l’architecture industrielle. Ce procédé est mis au point par l’architecte en collaboration avec la Société d’étude et de réalisation de procédés économiques de construction (SERPEC) et le procédé constructif Camus. Il sert ensuite de prototype pour sa participation au concours Conception-Construction de 1963 relatif aux équipements scolaires et réalisé à une dizaine de reprises sur le territoire national. Présence de la cheminée torsadée en béton à l’extérieur, édicule signature de l’architecte, démontrant le soin apporté aux détails du dessin de l’édifice. Conservation quasi-intacte des dispositions d’origine du gymnase : présence de banquettes dans les vestiaires, des gradins, des pavés de verre éclairant les espaces de circulations, de la cheminée, revêtements en pâte de verre, parquets, etc. alors que son jumeau, le gymnase Rey-Golliet, a été détruit en 2005. Homogénéité esthétique des équipements de la cité des Courtillières, le gymnase et les préaux des écoles Marcel-Cachin et Jean-Jaurès présentant la même structure (poteaux en Y et voûtains de béton) et la même cheminée torsadée.
2024
Public
2024