Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; quartier ; centre-ville
Îlôt de la reconstruction du centre-ville
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Châteauneuf-sur-Loire ; Place Aristide-Briand ; rue Albert-Viger; rue Jean-Joudiou
Place Aristide-Briand (place) ; Albert-Viger (rue) ; Jean-Joudiou (rue)
00 AX 01, 1236, 1274, 1481, 1483
20e siècle
20e siècle
1951
La ville de Châteauneuf-sur-Loire est très lourdement détruite par les bombardements de l’aviation allemande menés entre le 14 et le 19 juin 1940. Deux secteurs sont particulièrement touchés : celui du centre-ville (entre l’église et le château), et les abords du pont, lui-même démoli. Dès le mois de novembre, le préfet Jacques Morane confie à l’urbaniste Jean Royer l’élaboration d’un nouveau plan d’urbanisme, tandis que Léon Emile Bazin est chargé de rédiger les prescriptions architecturales de la ville. Le plan approuvé en 1956, reprenant les principes défendus par Royer, est signé par l’architecte-urbaniste Georges Godefroy. Lancée dès 1942, la reconstruction du centreville ne s’achève qu’en 1968.
L’un des secteurs les plus remarquables de la reconstruction du centre-ville est la recomposition du secteur de l’ancienne place d’Armes (place Aristide-Briand). Celle-ci est élargie et redessinée pour adopter un tracé triangulaire bordé par la route nationale et desservant six voies. Des servitudes spéciales sont imposées aux constructions nouvelles bordant la place sur trois côtés : R+1 et R+2 pour les pavillons d’angle, lucarnes coiffées en chapeau de gendarme, toiture en tuiles et briques en décor. La composition est encore monumentalisée dans sa partie nord par la construction d’un imposant groupe scolaire sur la zone de l’ancien champ de foire. L’ensemble construit par Paul Winter se compose de deux constructions (filles et garçons) organisées symétriquement de part et d’autre de l’avenue Albert-Viger. L’école des garçons est inaugurée à la rentrée de 1953, celle des filles, cinq ans plus tard.
A l’instar des chantiers expérimentaux menés sur les autres villes-ponts du Loiret, l’urgence de la reconstruction et la mise en œuvre économique de ce chantier – faisant appel à de nouveaux procédés de préfabrication – n’ont pas évacué la qualité architecturale, ainsi que la réinterprétation de pratiques locales, aussi bien dans les choix esthétiques inspirés par la ville ancienne et l’architecture vernaculaire.
2023
Mixte
2023