Piscine Paul Boutefeu

Dénomination de l'édifice

Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; édifice sportif ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir plein air ; piscine

Titre courant

Piscine Paul Boutefeu

Localisation

Hauts-de-France ; Oise (60) ; Noyon ; 84 avenue Jean-Bouin

Adresse de l'édifice

Jean-Bouin (avenue) 84

Références cadastrales

AK 4

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1968

Auteur de l'édifice

Intérêt oeuvre

Dans les années 1960, le Haut Commissariat à la Jeunesse et aux Sports rend obligatoire l’apprentissage de la natation dans le cadre scolaire. L’État entreprend alors une série de mesures incitatives visant à créer un maillage de piscines publiques praticables en toutes saisons sur l’ensemble du territoire national, afin de combler le sous-équipement en matière d’édifices à destination de la jeunesse. Dans ce contexte, alors que la construction d’un simple bassin de plein air est prévu après la Seconde Guerre mondiale à Noyon, le maire Pierre Dubois s’engage dans un projet plus ambitieux de prototype subventionné par l’État afin d’accompagner le développement de l’activité industrielle et l’accroissement démographique de sa commune. Cette piscine est le fruit de la collaboration entre un architecte, Claude Charpentier, et la société MacGregor-Comarain qui fait breveter un système de toit ouvrant appelé Magrodome, pensé pour être installé sur des bateaux de croisière puis modifié pour être adapté à des équipements sportifs. Ce système de-structure télescopique en métal, dont les parois vitrées mobiles s’encastrent les unes dans les autres à l’aide de chemins de roulement et de chaînes, permet de découvrir le bassin sportif avec tremplins et plongeoirs, le bassin école ainsi que les gradins, donnant un accès direct des plages intérieures au jardin extérieur. L’expérimentation de nouvelles techniques associée à une recherche esthétique, qui fait œuvre d’une grande liberté créatrice, est caractéristique de l’architecture des Trente Glorieuses. Ce prototype n’a finalement pas donné suite à un développement à l’échelle industrielle et reste un unicum, qui est encore de nos jours un signal urbain. Plusieurs publications retracent l’histoire et les caractéristiques du prototype noyonnais, dont certaines éditées directement par le Haut Commissariat de la Jeunesse et du Sport. La presse locale et nationale les mentionnent également, tout comme plusieurs publicités du constructeur McGrégor-Comarain.

Date de label

2024

Statut juridique du propriétaire

Public

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2024

Cadre de l'étude