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Plateforme ouverte du patrimoine

Bains-douches de Villefranche-de-Rouergue

Désignation

Dénomination de l'édifice

Établissement administratif

Titre courant

Bains-douches de Villefranche-de-Rouergue

Localisation

Localisation

Occitanie ; Aveyron (12) ; Villefranche-de-Rouergue ; quai de la Sénéchaussée ; rue Saint-Jean

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Midi-Pyrénées

Adresse de l'édifice

Sénéchaussée (quai de la) ; Saint-Jean (rue)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1936 ; 1939

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Les bains-douches municipaux de Villefranche-de-Rouergue se situent sur la promenade Saint-Jean au bord de l'Aveyron, au sud-est du centre ancien. Dans les années d'entre-deux-guerres, la construction d'établissements de bains-douches se multiplie dans les communes françaises, les municipalités se préoccupant de l'hygiène des plus démunis. A Villefranche-de-Rouergue, le projet communal de construction des bains-douches est acté dès 1932 avec les plans exécutés par l'architecte de la ville, Achille Masini. Le site de la promenade Saint-Jean est retenu après plusieurs projets d'implantations différentes (quai du temple par exemple). Débuté en 1936 par Masini, le chantier est achevé, suite à son décès en 1937, par Léon Huc, ingénieur des Écoles Nationales d'Arts et Métiers. L'entrepreneur local Faustin Cousteils, spécialisé en ciment et ciment armé, a assuré le lot maçonnerie du chantier. L'établissement Les Fils de Victorin Privat, de Millau, a réalisé la charpente en bois et les menuiseries. L'entrepreneur local G. Alcouffe a quant à lui réalisé la couverture. Le bâtiment, composé d'un pavillon central et de deux ailes, est construit sur pilotis de béton et couvert d'une toiture à croupes. La façade principale affiche son style Art déco : volumes géométriques, lignes épurées et mosaïques. À partir des linteaux des baies rectangulaires du rez-de-chaussée pour les ailes et du premier étage pour le pavillon central, les façades sont couvertes d'un décor de mosaïques bleues et orangées, de style égyptien. Un fronton cintré avec lettrage identifiant la fonction du bâtiment parfait le pavillon central. Achille Masini explique ainsi le choix des mosaïques : « un bâtiment public doit se distinguer par une note artistique et doit se distinguer des bâtiments qui l'entourent, il doit être représentatif d'une époque, j'utilise pour la décoration de cette façade les matériaux que l'industrie moderne met à notre disposition : grès cérame, émaux et pâte de verre ». Les façades latérales et la façade arrière montrent un appareillage de revêtement irrégulier à joint creux. La façade arrière, donnant sur l'Aveyron, est la plus spectaculaire. Elle décline des arcs en plein cintre : les arcades au niveau de la rivière, les trois portes-fenêtres sur le balcon du rez-de-chaussée et les trois baies de l'étage. Le vaste hall d'entrée, agrémenté d'une fontaine décorative au centre, ouvre largement sur la rivière ; le bureau du gérant donne directement sur l'entrée. Un dégagement central de chaque côté du vestibule mène à gauche à l'espace réservé aux femmes et à droite à l'espace réservé aux hommes. Chacun des espaces de bain est composé de trois cabines de bains, trois salles de douches, un lavabo et un WC. L'eau chaude, les éléments de robinetterie et les vasques témoignent du confort moderne. Le sous-sol est occupé par une chaufferie, un dépôt de charbon et une buanderie. Au premier étage se trouve un appartement composé de deux chambres et d'une cuisine. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2017

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Papillault Rémi ; Aubaret Claire

Typologie du dossier

Dossier individuel