Secteur urbain concerté
Cité sanitaire
Cité de Clairvivre
Secteur urbain concerté dit Cité sanitaire de Clairvivre
Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; Salagnac
Anciennement région de : Aquitaine
2014 AE 01 ; 2014 AH 01
Sanatorium ; magasin de commerce ; bureau de poste ; école ; cité pavillonnaire ; aménagement sportif ; atelier ; dispensaire ; réseau d'équipement urbain
2e quart 20e siècle
1930 ; 1933
Datation par source
Attribution par source
Delsuc Albert (commanditaire) ; Hazemann Robert Henri (commanditaire)
Béton armé
Béton en couverture
Ensemble concerté
Terrasse
La cité de Clairvivre est la première cité sanitaire construite en France. Elle a été réalisée, de 1930 à 1933, par l'architecte Pierre Forestier, à la suite de premiers projets de Clément Laval, et à l'initiative d'Albert Delsuc, président de la Fédération Nationale des Blessés du Poumon et Chirurgicaux, ainsi que du médecin-hygiéniste Robert Henri Hazemann. Elle était destinée à accueillir les malades tuberculeux et leur famille, pour les traiter sans les isoler, en leur permettant de travailler, tout en ayant une surveillance médicale. Ce programme médico-social détermine l'organisation de la ville. Plusieurs zones sont définies selon les fonctions : centrale, résidentielle, de détente, et une zone d'activités sur des terrains en contrebas. La ville dispose de toutes les infrastructures nécessaires (eau, réseau d'égouts, électricité). Les habitations pavillonnaires, abritant 1500 habitants, sont implantées sur un amphithéâtre naturel exposé plein sud. Les 177 pavillons doubles se déclinent en sept types, en simple rez-de-chaussée ou à un étage. Chaque logement est conçu pour faciliter la cure et selon des exigences d'hygiène et de confort, il dispose ainsi d'un balcon, d'une "cuisine-laboratoire", de toilettes et d'une salle de bain. Dans la zone centrale se trouve l'hôtel-sanatorium de 211 chambres de cure, sur huit étages, pour les tuberculeux célibataires. Il accueille aussi les visiteurs de passage et sert de centre culturel avec des salles de réunion, une salle des fêtes et un cinéma. Autour de ce bâtiment sont installés les "magasins généraux" sur cinq niveaux, l'école, ainsi qu'un édifice administratif contenant le bureau de poste. Le dispensaire-hôpital de type bloc, situé à l'écart, a une capacité de 48 lits. Les chambres de la façade sud s'ouvrent sur des balcons trapézoïdaux. La structure de ces grands bâtiments en béton armé, matériau choisi pour son coût, se lit sur les façades. La surface utile des bâtiments est augmentée par l'usage de toits-terrasses, de balcons et d'éléments en porte-à-faux, qui en outre favorisent l'exposition au soleil des habitants. Tous les édifices étaient peints de couleurs vives alternant avec des tons cassés ; une nouvelle mise en couleur a modifié l'aspect d'origine. Depuis 1980, Clairvivre accueille un établissement public départemental, centre d'aide par le travail et de rééducation professionnelle.
À signaler
2011/03/17 : label patrimoine du XXe siècle
Propriété du département
2014
© Ministère de la culture et de la communication, direction générale des patrimoines
2014
Préault Clémence
Dossier individuel
LABELXX-AQ