Villa Roche

Dénomination de l'édifice

Maison

Titre courant

Villa Roche

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Nîmes ; 62 impasse du Château Silhol

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Languedoc-Roussillon

Adresse de l'édifice

Château Silhol (impasse du) 62

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1969

Auteur de l'édifice

Commentaire descriptif de l'édifice

En 1969, les Roche, médecins nîmois, font appel à Pellier pour construire leur villa du Mont Duplan. Entièrement en rez-de-chaussée, elle est invisible de la rue où se trouvent garage et porte discrète. Cette construction en équerre est formée d' un corps central dont le mur sud est entièrement ouvert sur la terrasse par de grandes baies. L' aile sud-ouest, bordée par le bassin, présente des décrochements successifs donnant un caractère d' intimité à chaque chambre. En raison de la proximité du bâti voisin, la façade ouest est pratiquement fermée. Structure et esthétique sont intrinsèquement mêlées. Le débord au dessus des baies vitrées, calculé pour que le soleil pénètre à l' intérieur en hiver mais pas en été, contribue à créer un important jeu d' ombre et de lumière. L' alliance des bandeaux horizontaux en béton blanc avec la pierre du Pont du Gard utilisée en parement renforce les contrastes de couleur. Les moellons réguliers mais bruts d' extraction accrochent très fortement la lumière, le béton blanc et lisse fait chanter le jaune de la pierre. Les lignes anguleuses des décrochements de l' aile en retour s' opposent au grand auvent courbe du corps principal, le tout unifié par les bandeaux horizontaux soulignant le toit plat. La goulotte oblique servant de descente d' eau est traitée en véritable sculpture et rappelle les formes franches de l' architecture moderne. La piscine joue un rôle esthétique reflétant la façade et le ciel dans son eau verte et tempère le caractère très minéral des grands pans de mur en pierre, de plus, le soleil qui se réfléchit sur l' eau augmente la luminosité des chambres en hiver. Dans la partie réception, la transparence des baies coulissantes, la continuité visuelle du sol et du plafond invitent au passage insensible entre le dedans et le dehors : salon et terrasse sont revêtus du même travertin dont les joints forment des lignes continues, tout comme les lames de pin d' Oregon du plafond se prolongent sous l' auvent extérieur. Pellier propose un espace à vivre fonctionnel, adapté au mode de vie du commanditaire, qui n' aura plus qu' à accrocher ses tableaux. Il conçoit sur mesure le meuble-hifi, le coin téléphone, les lits, les étagères en palissandre, le mobilier de la cuisine en lamifié érable, les rangements. Le raffinement de la salle de bain en marbre gris avec sa baignoire taillée en décaissement dont les veines du marbre dessinent une vague fait penser à la villa Savoye de Le Corbusier. Couleur et tonalité intérieure (pierre jaune, béton gris et aluminium), cimaises, bac à plantes dans le jardin d' hiver, gaines techniques invisibles, chaque détail compte pour créer une profonde sensation d' harmonie.

Date et niveau de protection de l'édifice

2011/09/20 : inscrit MH

Observations concernant la protection de l'édifice

Labellisé par la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites du 22 mars 2011

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Copyright de la notice

© Monuments historiques

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Clier Josette ; François Michèle

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Accès Mémoire

LABELXX-LR