Restaurant
Restaurant universitaire
Restaurant universitaire Saint-Césaire
Occitanie ; Gard (30) ; Nîmes ; 380 chemin du Moulin à Vent
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Saint-Césaire
Moulin à Vent (chemin du) 380
3e quart 20e siècle
1970
En 1970, neuf ans après son installation à Nîmes, l'architecte Joseph Massota a déjà construit à Nîmes l'église Saint-Dominique (IMH), la Maison de l'Agriculture, l'immeuble de la SADA. Il est retenu pour la construction d'un restaurant universitaire de 330 places, dans le quartier Saint-Césaire, à l'ouest de Nîmes. Le terrain, situé au sommet d'une colline boisée, domine le paysage, à proximité immédiate des quartiers nouvellement construits de la ZUP Ouest. En béton brut, résolument moderne, la construction s'inscrit paisiblement sur le site, s'ancrant dans la pente pour atténuer son impact visuel. Le parti architectural part d'une idée simple : faire profiter au maximum les usagers de la vue panoramique depuis la colline. Joseph Massota est un adepte des courbes et plusieurs de ses projets sont circulaires (le chalet hors-sac conçu la même année pour la station de ski de Prat-Peyrot, à Valleraugue sur le Mont Aigoual, par exemple). Par ailleurs, il recherche probablement, comme dans le quartier nîmois du Chemin-Bas d'Avignon où il a implanté une église en forme de barque, un contrepoint aux immeubles des années 1960 tout proches, aux formes rectilignes. La salle de restaurant est de plan annulaire et les tables sont disposées contre la paroi extérieure, ce qui permet de profiter de la vue imprenable sur la ville et ses alentours. Dès sa construction, le bâtiment est dit " de conception futuriste ". Il a " la forme étrange d'une soucoupe reposant sur un cylindre ". Les diamètres respectifs de la soucoupe et du cylindre sont de 30 m et 9 m. Au niveau inférieur se trouve le hall d'entrée, exposé au sud, et deux appartements de fonction destinés au directeur et au concierge, inscrits dans un volume sur pilotis épousant la courbe du volume principal. Les fonctions éclairement et ventilation sont dissociées et clairement exprimées, par des barres et des cercles (le I et le O, éléments primordiaux selon Joseph Massota). A l'étage, le restaurant, dont les vitrages sont continus, bénéficie également d'éclairement naturel par l'intermédiaire de lanterneaux. Pour répondre aux nouvelles normes en vigueur, les dispositions intérieures ont été légèrement modifiées et un ascenseur extérieur ajouté. Toujours en fonction, le bâtiment conserve un intérêt architectural certain, par la force de sa volumétrie et la vue panoramique qu'il offre aux usagers.
2015/12/29 : label Patrimoine du XXe siècle
Labellisé par la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites du 18 décembre 2015
Propriété publique
2015
© Monuments historiques
2015
Llanta Anne-Marie
Dossier individuel
LABELXX-LR