École professionnelle ; collège
Cité éducative du Touquet
École professionnelle et collèges dits cité éducative du Touquet, actuellement lycée hôtelier
Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Le Touquet-Paris-Plage ; avenue du Château
Anciennement région de : Nord-Pas-de-Calais
Château (avenue du)
Internat
3e quart 20e siècle
1966 ; 1972
Datation par source
Attribution par source
De l'architecte lui-même : "sculpture urbaine, symbiotique intégrée à la forêt de pins..."
Béton
Béton en couverture
En rez-de-chaussée ; 12 étages carrés
Terrasse
Au cours des années 1960 la ville du Touquet décide de bâtir sur les ruines du célèbre hôtel Royal Picardy de Pierre Drobecq (ouvert en 1930) une cité éducative rassemblant un collège d'enseignement secondaire, un collège et un lycée techniques hôteliers. Le projet est l'uvre de l'architecte boulonnais Pierre-André Dufetel (1922-2014), en collaboration avec un architecte d'opération, le cabinet Quetelart. Dufetel, Grand prix de Rome (1952), est connu pour avoir également édifié en 1965 un collège expérimental audio-visuel Louis-Lumière à Marly-le-Roi. Bâti dans un parc arboré au terrain triangulaire, l'ensemble se développe sur un plan en Y et se compose de bâtiments bas articulés autour d'un immeuble de onze étages formant un signal. Le regroupement des institutions permet de mutualiser certaines fonctions et entraîne des économies réinvesties dans certaines prestations de meilleures qualités (vaste hall, salles de réunion, préau fermé pouvant servir de salle de jeux en hiver, espaces extérieurs plus larges et mieux aménagés, interventions d'artistes). Des sculptures-fontaines du « groupe de l'uf » animent le patio d'entrée situé au pied de la tour. Cette dernière focalise les différentes recherches de l'architecte : attaché au travail sur les formes, sur les jeux d'ombres et de lumières, sur la place de la couleur ou encore sur la combinaison des matériaux, il la conçoit comme une véritable sculpture urbaine. Le plan en étoile de chacun de ses étages se superpose en quinconce. Elle se compose d'un noyau central contenant les ascenseurs et deux escaliers de secours hélicoïdaux superposés et indépendants (à la manière de celui de Chambord) autour duquel sont disposés de façon rayonnante divers locaux : les trois premiers niveaux abritent des salles de bibliothèque, de documentation et des foyers ; les sept niveaux suivants sont réservés aux dortoirs ; le dernier étage offre une vue panoramique sur la station balnéaire et accueille les salles de foyer. Les salles à manger pour la formation professionnelle peuvent être divisées en salles indépendantes par cloisons mobiles. Elles se caractérisent par le soin apporté à leur décor : revêtement textile sur les murs, moquette, panneaux décoratifs d'Olivier Debré. L'ensemble est construit sur la base d'une structure béton, les façades sont recouvertes de tuiles plates arrondies vieillies (sur une ossature en bois) qui contrastent avec les panneaux céramique du hall d'entrée. Une attention particulière est portée à l'insonorisation du bâtiment (aménagement de parois non parallèles, revêtements étudiés opposant matériaux réfléchissants à matériaux absorbants). Les établissements ont connu plusieurs campagnes de rénovation/restructuration au cours des années 1990-2000. Aujourd'hui, le lycée hôtelier demeure sur le site tandis que le collège secondaire a été délocalisé.
Céramique ; maçonnerie
À signaler
2004/04/08 : label patrimoine du XXe siècle
Edifice labellisé XXe.
Propriété publique
2015
© Ministère de la culture et de la communication, direction générale des patrimoines
2015
Nale Elise
Dossier individuel
LABELXX-NPC