Centre culturel
Centre culturel et sportif Léo Lagrange
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Séméac ; 9 rue Jules Ferry
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Jules Ferry (rue) 9
3e quart 20e siècle
1955
Dès le début des années 1950, face à l'accroissement de la population, la ville de Séméac entend réaliser un gymnase à vocation culturelle, sportive et post-scolaire en attendant la réalisation du groupe scolaire voisin par le Conseil Général en 1957. La municipalité confie le projet du gymnase à l'architecte départemental Raoul Fourcaud. Les premières esquisses datent de 1951 et l'inauguration a lieu en 1955. La grande salle rectangulaire multifonctions de 36,69 m x 20,50 m à la couverture parabolique est entourée sur trois de ses côtés de volumes parallélépipédiques contenant tous les éléments de programme annexes (vestiaires, réserves de matériel, salles de réunions, bibliothèque et logement de fonction). Sur les rues Jules Ferry et Victor Hugo, une galerie-promenoir couverte et délimitée de pilotis permet l'intégration au contexte urbain pavillonnaire de cet équipement aux proportions imposantes en conférant une échelle plus petite. Ce corps de bâtiment en L est occupé au premier niveau par trois salles de réunion et l'espace tribune, et caractérisé sur chaque façade par une fenêtre en longueur de grande dimension marquée d'un cadre béton et redivisée par des éléments en béton armé selon une grille de 3 fenêtres verticalement et 15 fenêtres (ou 21) horizontalement. Ces longues baies sont permises par le système structurel poteaux-poutres en béton armé, aux façades non porteuses. Depuis la rue Victor Hugo, l'entrée se fait à partir de la galerie couverte selon quatre doubles portes vitrées battantes. Le hall tout en longueur est un filtre d'accès à la grande salle : quatre autres doubles portes vitrées battantes ouvrent sur la salle et un escalier conduit à l'étage des tribunes. Le troisième volume, orienté sur les terrains de sport, montre une façade plus fonctionnelle. Il est composé de l'escalier d'accès au logement du concierge, de la chaufferie et de deux groupes de vestiaires, séparant filles et garçons. Un petit hall permet l'accès de part et d'autre à un vestiaire (chacun est pourvu de quatre cabines de douches desservies par un couloir central conduisant à un espace avec banc et porte-manteaux, relié directement à l'extérieur et à la grande salle). Ces espaces vestiaires et sanitaires bénéficient d'un éclairage naturel. L'étage du bâtiment est occupé par l'appartement du concierge et une bibliothèque pouvant également servir de salle de réunion. Fourcaud avait initialement imaginé une charpente métallique mais propose finalement une couverture en voûte mince en béton supportée par six arcs en béton précontraint fabriqués sur place et des piliers de section rectangulaire formant cinq travées de 8,20 m et de 20 m de portée. Fourcaud signe ici une composition écrite dans le classicisme moderne du rationalisme italien de l'entre-deux guerres (la proportion des grandes baies horizontales découpées en 3 qui courent sur deux façades au-dessus des portiques est particulièrement évocatrice de cette période). DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
Propriété publique
2015
© Ministère de la culture
2017
Papillault Rémi ; Aubaret Claire
Dossier individuel