Groupe scolaire
Groupe scolaire de Villegoudou
Occitanie ; Tarn (81) ; Castres ; 30 boulevard Docteurs Aribat
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Docteurs Aribat (boulevard) 30
2e quart 20e siècle
1935
Dans les années 1920, la ville de Castres confie à Georges Benne (1889-1971) la construction d'un groupe scolaire comprenant une école de filles et une école maternelle. Ce projet vient en remplacement de deux écoles existantes boulevard Carnot, vétustes et insuffisantes. Le groupe scolaire est projeté plus au sud sur le boulevard Carnot, sur un ensemble de parcelles (3700m2) composé de terrains enclos nus ou avec de petites dépendances liées à des propriétés implantées sur les rues Eugène Leris et Franscico Ferrer. Le projet de Benne est daté de 1929 ; l'inauguration a lieu en 1935. Pour cette école et les bains-douches voisins, Benne choisit une écriture de briques en référence à l'architecture de la ceinture rouge parisienne. Le programme comprend une école maternelle pour 300 enfants et une école de filles pour 320 élèves. Un bâtiment principal sur quatre niveaux, long de 52 m, s'implante sur le boulevard, avec deux ailes qui viennent refermer les deux cours de récréation (l'école maternelle occupe l'aile nord, l'école des filles l'aile sud). Le sous-sol est affecté à une salle de bains-douches (12 cabines et 2 salles de bains), des salles de chaufferie, plusieurs caves et une cuisine avec ses services pour la maternelle. Ces pièces sont éclairées et ventilées soit par des soupiraux sur le boulevard soit par la cour anglaise large d'1m50 ménagée le long des bâtiments côté cour. Le rez-de-chaussée du bâtiment principal, surélevé de quelques marches, est occupé au centre par la loge du concierge et par les entrées des deux écoles et les bureaux. L'aile sud est affectée au préau de l'école tandis que l'aile nord, plus grande, est composée de différentes salles, d'un réfectoire et d'un préau donnant accès à la cour de récréation en fond de parcelle. Les deux cours de récréation sont séparées par un bâtiment de sanitaires. Au premier étage, douze classes sont aménagées, soit en façade sur le boulevard, soit en façade sur cour. De larges dégagements permettent de distribuer les classes qui profitent d'un double éclairage (fenêtres hautes donnant sur les dégagements et second jour). Les deux derniers niveaux comprennent huit logements et des chambres de domestiques. L'édifice est construit en maçonnerie de moellons avec un parement de briques fournies par la briqueterie et tuilerie de la Marne (Dizy). Le calepinage de la façade exploite le catalogue de l'entreprise présentant 18 modèles de « briques spéciales fabriquées couramment », mulots d'épaisseurs différentes, aux angles biseautés ou arrondis pour les trumeaux, les piédroits des baies ou les murs d'allège (la briqueterie de Dizy a également fourni les matériaux pour l'immeuble du 36 rue Antoine Chantin de Bassompierre, Pontremoli, de Rutte et Sirvin, lauréat du concours des Façades de la ville de Paris en 1929). Les linteaux, planchers et escaliers sont en béton armé dont les études sont menées par l'ingénieur D. Papadat de l'agence toulousaine du bureau Hennebique de Paris. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
Propriété publique
2015
© Ministère de la culture
2017
Papillault Rémi ; Aubaret Claire
Dossier individuel