Cité ouvrière
Cité ouvrière de la mine de fer de la Société des mines de Soumont (SMS)
Cité ouvrière de la mine de fer de la Société des mines de Soumont (SMS)
Normandie ; Calvados (14) ; Potigny ; de la Libération (rue) ; aux Mineurs (sente) ; du Clos Michel (rue) ; de Suvez (rue) ; le Suvez ; du Nord (sente) ; de Varsovie (rue) ; de Prague (rue) ; Louis-Bouillard (rue) ; des Bleuets (rue) ; des Marguerites (rue) ; des Jardins (rue) ; de la Coopérative (rue) ; des Jonquilles (rue) ; des Tulipes (rue) ; des Oeillets (rue) ; des Lys (rue) ; des Capucines (rue) ; des Paquerettes (rue) ; Circulaire (rue) ; Louis-Lefevre (rue) ; des Pervenches (rue) ; des Balcons (rue) ; du Rond-Point (rue) ; du Centre (rue) ; des Pinsons (rue) ; de Normandie (rue) ; du Marché (rue) ; des Hirondelles (rue) ; de la République (rue) ; de Paris (rue) ; des Chardonnerets (rue) ; des Colombes (rue) ; des Fauvettes (rue) ; de la Paix (rue) ; du Tais (rue)
Oeuvre située en partie sur la commune : Soumont-Saint-Quentin
Falaise périphérie
Falaise-Nord
De la Libération (rue) ; aux Mineurs (sente) ; du Clos Michel (rue) ; de Suvez (rue) ; le Suvez ; du Nord (sente) ; de Varsovie (rue) ; de Prague (rue) ; Louis-Bouillard (rue) ; des Bleuets (rue) ; des Marguerites (rue) ; des Jardins (rue) ; de la Coopérative (rue) ; des Jonquilles (rue) ; des Tulipes (rue) ; des Oeillets (rue) ; des Lys (rue) ; des Capucines (rue) ; des Paquerettes (rue) ; Circulaire (rue) ; Louis-Lefevre (rue) ; des Pervenches (rue) ; des Balcons (rue) ; du Rond-Point (rue) ; du Centre (rue) ; des Pinsons (rue) ; de Normandie (rue) ; du Marché (rue) ; des Hirondelles (rue) ; de la République (rue) ; de Paris (rue) ; des Chardonnerets (rue) ; des Colombes (rue) ; des Fauvettes (rue) ; de la Paix (rue) ; du Tais (rue)
2015 B 145, 156, 216, 221, 224, 355 à 416, 524, 525, 528 à 599, 603, 649 à 652, 655, 657 à 681, 683 à 686, 689 à 693, 696 à 699, 701 à 704, 707 à 715, 717 à 721, 723, 724 à 809, 812 à 815, 820 à 831, 834 à 837, 1025 à 1181, 1183 à 1212, 1222 à 1266, 1271, 1293, 1294 ; Potigny ; 2015 C 74, 163 à 182, 184 à 187, 189 à 303, 308 à 321, 323 à 330, 332 à 345, 347 à 350, 362 à 365, 378, 379 ; Potigny¶ ; 2014 D 376, 377 ; Potigny ; 2013 AB 44, 45, 54, 55, 56, 68, 79, 86, 88, 90, 105, 124, 220, 221 ; Soumont-Saint-Quentin (Rue des Grands-Bureaux, rue du Plateau, rue de la Mine)
En village
Logement d'ouvriers ; logement de contremaître ; château d'eau ; lavoir ; chapelle
Mine de fer de la Société des Mines de Soumont (SMS)
IA00001089
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1912
Porte la date
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
Société des mines de Soumont (propriétaire)
La municipalité de Soumont se montrant réticente à accueillir une nouvelle population sur son territoire, c'est principalement sur la commune voisine de Potigny que la Société des mines de Soumont (SMS) développe sa cité ouvrière. Dès 1908, Julien Pabois, entrepreneur cherbourgeois officiant également aux mines de Dielette (50), reçoit commande d'une cantine-dortoir, de deux maisons d'employés sur Soumont et de deux groupes de six logements d'ouvriers sur Potigny. Suite à sa faillite, le chantier est terminé par l'entreprise caennaise Marie Frères, qui ajoute deux unités aux bâtiments de Potigny en 1910. Cet ensemble de type coron prendra le nom de "Vieilles Cités". Devant le nombre grandissant des recrutements, la SMS lance de nouvelles constructions. Le 6 mai 1911, elle signe avec le Dunkerquois Edouard Lecomte la réalisation de "150 logements", qui constitueront les cités de la rue de la Gare et de la Sente aux Anes. Ce programme, supervisé par l'architecte parisien Albert Hébrard, est édifié en briques, fournies par la maison Dudemaine d'Ussy. Par souci esthétique, trois modèles architecturaux sont proposés, désignés sous les noms de type D (pour le groupe Denain), type H (pour Hébrard) et type P (pour Pirel, administrateur de la société). Trois autres contrats suivent le 12 mars 1913 pour la construction d'un hôtel pour célibataires et de maisons d'employés (cité du Tais), le 4 avril 1913 pour celle de deux bâtiments - l'un de 24 chambres (les Balcons), l'autre de 8 logements - et enfin le 20 juin 1913 pour celle de "100 logements" (dont les cités d'Ussy et du Suvez). Pour ce dernier programme, qui comptera au final 104 logements, les modèles types sont déclinés et portent les appellations Dm, Dn, Hn, Pm et Pn. Les cités sont dotées d'équipements collectifs, tels qu'un château d'eau pourvu d'une éolienne (date portée 1912) et de lavoirs. Une division hiérarchique est opérée au sein des cités, les logements, plus spacieux, des employés et des ingénieurs sont établis sur la cité du Plateau, à proximité des Grands Bureaux à Soumont. Cette première phase s'achève en 1916. Durant la Première Guerre mondiale, les logements servent de cantonnement à l'Armée française, qui installe sur place un centre d'instruction militaire. Avec la reprise des activités minières, Potigny connaît au cours des années 1920 une forte immigration polonaise, qui lui vaut le surnom de "Petite Varsovie". Une deuxième vague de constructions est engagée à la fin de cette décennie. Les "Nouvelles cités" sortent de terre entre 1927 et 1930, bâties notamment par l'entreprise Buron pour les six blocs des rues des Bleuets et des Marguerites. Elles sont complétées par des logements financés par la société Habitations économiques de Basse-Normandie (HEBN), dépendant elle aussi de la Société métallurgique de Normandie. Parallèlement, des cantonnements comprenant chacun une cantine et trois bâtiments de logements pour célibataires sont aménagés au Suvez et sur Soumont, ainsi qu'une coopérative. Après la Deuxième Guerre mondiale, les cités sont remises en état ; l'Hôtel des célibataires, détruit, ne sera pas reconstruit. La SMS entreprend sa dernière campagne de travaux entre 1952 et 1954 avec la réalisation de 62 logements mitoyens au Clos Saint-Michel, confiée à l'architecte parisien Jacques Duvaux. Deux lieux de culte ont également été édifiés par les mineurs, à savoir la chapelle polonaise Notre-Dame de Czestochowa (1948) et la chapelle Sainte-Barbe par l'architecte Serge Soupizet (1956). Après la fermeture de la mine en 1989, la gestion du parc immobilier est opérée par la Société Bail Industrie, qui assure la vente des logements à leurs locataires ou à des tiers. Certains sont rachetés par la commune, notamment le cantonnement du Suvez, converti en 1996 en salle des fêtes, gîte de groupe et maison des associations.
Calcaire ; moellon ; brique ; brique ; enduit partiel ; brique creuse ; enduit ; béton ; parpaing de béton ; enduit
Tuile mécanique ; ardoise ; tôle ondulée ; tuile plate
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans pignon couvert ; croupe ; demi-croupe
La cité ouvrière édifiée pour la Société des mines de Soumont s'étend sur la partie ouest de Potigny et compte quelques éléments sur le Plateau de Soumont, à proximité de l'ancien carreau. Les "Vieilles Cités", implantées rue de la Libération et perpendiculaires à la route départementale 658, sont les plus proches du bourg ancien. Elles sont constituées par l'alignement de quatre blocs de six logements, à un étage carré en moellons de calcaire couverts de toits à longs pans en tuiles mécaniques.En retrait du bourg, les programmes construits par Edouard Lecomte forment les cités de la Gare, de la Sente aux Anes, d'Ussy et du Suvez. Les maisons en brique y sont déclinées en huit modèles différents présentant des variations de façades, d'ouvertures, de formes de toits, couverts en tuiles mécaniques ou en ardoises. Des frises de calcaire se font éléments de décor en façade. Les 164 logements des "Nouvelles cités" et des logements HEBN sont en rez-de-chaussée ou à un étage carré, en moellons de calcaire et couverts de toits à longs pans. La cantine du Suvez et ses deux bâtiments de logements sont aussi en moellons de calcaire.Sur le Plateau à Soumont-Saint-Quentin, ont été conservés les logements d'employés - comprenant un modèle à un étage carré en moellons de calcaire couvert d'un toit à longs pans à demi-croupe en tuiles mécaniques et un second en rez-de-chaussée en brique, sur sous-sol, surmonté d'un étage carré enduit couvert de toits à longs pans à croupe en ardoises - et ceux d'ingénieurs, dont un modèle à un étage carré surmonté d'un étage de comble en moellons de calcaire couvert de toits à longs pans à demi-croupe en tuiles plates. Un seul bâtiment de cantine sur quatre est en place.Les 31 maisons mitoyennes du Clos Saint-Michel, à un étage carré en briques creuses et parpaings de béton enduits sur sous-sol, sont couvertes de toits à longs pans asymétriques en tuiles mécaniques.
À signaler
Propriété d'une personne morale ; propriété privée
1986
(c) Région Normandie - Inventaire général
1986 ; 2015
Dupont Stéphanie
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine